
Le troisième emplacement proposé pour le futur groupe scolaire, dévoilé au dernier conseil municipal, sera-t-il le bon ? Il a en tout cas désormais la préférence affichée du maire Cyril Nauth (FN), qui doit trouver un terrain depuis un an et l’indisponibilité de celui prévu à Mantes université. Face à l’école des Alliers de Chavanne, sur l’espace vert accueillant autrefois la piscine communale, il fait l’objet d’un net refus de l’ensemble de l’opposition, au nom de sa localisation face à une autre école, comme du danger présenté par la rue du 8 mai, très passante.
Ces derniers mois, l’édile mantevillois avait déjà proposé deux autres terrains envisagés. Il semble avoir renoncé à l’idée de construire l’école au premier emplacement évoqué, celui de l’ex-salle de prière de la communauté musulmane (qui accueille désormais des cours d’arabe, Ndlr). « C’est une option qui n’est pas en pôle position dans la mesure où le local est toujours occupé actuellement, et aussi vu son caractère excentré sur le plan géographique, à proximité de deux groupes scolaires », détaille-t-il.
Un autre terrain, à la localisation restée secrète, était convoitée par Cyril Nauth. « La parcelle qui ne nous appartient pas, du point de vue de la localisation géographique, notamment, est la meilleure, estime-t-il. Mais elle a un défaut : il faut l’acquérir. » Déjà sollicité par des promoteurs, son propriétaire privé ne souhaite pas la céder au prix fixé par le service des Domaines, que la municipalité a l’obligation de respecter avec une très faible marge de négociation, insuffisante pour une acquisition.
Le maire espère aujourd’hui « un groupe scolaire à huit ou dix classes », bâti « le plus vite possible » avant d’en construire un second « à plus long terme sur le quartier Mantes U ».
Au conseil municipal, l’opposition a été « un peu assommée », témoigne quelques jours après Monique Brochot, l’ancienne maire PS. Mais aujourd’hui, les trois groupes se sont fait leur idée : ils s’y opposent fermement.
« Ce parc de la Vallée a été amputé de différentes manières, on en a pris une partie pour faire des parkings, mettre des poubelles, une piscine, le Buffalo grill, fait remarquer Annette Peulvast, prédécésseure de Monique Brochot à la tête de la municipalité. Il ne faudrait pas le faire réduire comme peau de chagrin, comme le square Brieussel-Bourgeois à Mantes-la-Jolie, où il ne reste plus rien du grand parc qu’il y avait autrefois… et c’est bien dommage pour Mantes-la-Jolie. »
Elle estime également « pas très judicieux » cet emplacement face au groupe scolaire des Alliers de Chavanne, faisant remarquer que « les prochaines constructions qui pourraient se dessiner dans les années à venir ne seront pas dans ce quartier-là ». Mais surtout, elle pointe la rue du 8 mai, « très passagère », comme « une zone pleine de dangerosité qui pourrait être anxiogène pour les parents ».
Le refus est tout aussi ferme chez Eric Visintainer (LR). « Ca va servir à désengorger Jean Jaurès et les Alliers de Chavanne, très bien ! Mais il y a quand même 3 000 personnes qui arrivent, 900 logements, à Mantes université ; qu’est-ce qu’on fait des gamins qui seront là-bas ?, s’étonne-t-il. Il va expliquer qu’il n’a plus le terrain, que ce n’est pas de sa faute… mais il s’y serait pris en 2014, le terrain, il l’aurait ! »