Une session pour rappeler l’impact du vieillissement sur la conduite

Mardi 13 mars, une réunion de prévention sur la sécurité routière à destination des seniors s’est tenue. Alcool et santé ont notamment été abordés.

Après-midi de sensibilisation routière, mardi 13 mars. Une petite quinzaine de seniors y a participé. Organisée par l’Association générale des intervenants retraités (Agir) abcd au complexe sportif Stéphane Diagana, cette session vise à rappeler aux plus de 65 ans, les règles de conduite en y abordant plusieurs thématiques, comme l’alcool mais aussi des effets du vieillissement sur la conduite.

« Parmi les seniors impliqués dans un accident mortel, 8 % d’entre eux étaient sous l’emprise de l’alcool », énonce Maxime Jacquet, bénévole pour l’association. Il poursuit : « Après 60 ans, l’élimination de l’alcool dans le corps est plus lente. Elle est de 0,1 gr/l par heure. »

Pour faire prendre conscience de l’impact de l’alcool sur leur capacité, le bénévole leur propose de réaliser un petit parcours en portant des lunettes spécifiques. « Elles sont calibrées pour avoir les effets d’un taux à 0,8 gramme d’alcool dans le sang », explique le bénévole.

Difficile alors pour les retraités de se déplacer sans heurter les plots ou encore de marcher droit. « Deux verres ce n’est pourtant pas beaucoup », note l’une des participantes. « Moi je ne me risque pas, lui répond une autre. Avec un verre je suis déjà dans le potage. »

La seconde moitié de la session portait sur l’impact du vieillissement sur la conduite. « Il faut adapter sa conduite à ses possibilités, insiste Patrice Boulanger, également bénévole. Quatre personnes sur dix de plus de 75 ans déclarent ressentir une gêne lors de la conduite. »

Pour les seniors, certaines situations peuvent présenter davantage de risques, comme les ronds-points, les priorités. « En général, dès qu’il faut réagir vite cela pose problème », ajoute Patrice Boulanger.

Car plus l’on vieillit, plus les temps de réaction augmentent. D’une demie seconde à une seconde et demie en temps normal, « ils augmentent de plus de 50 % à partir de 65 ans et de 100 % à partir de 75 ans ».

Autre situation dangereuse, la conduite de nuit. « Une personne de 60 ans et plus à besoin de quatre fois plus de lumière qu’un conducteur classique », détaille le bénévole. Il rappelle : « En situation de conduite, l’angle du champ de vision doit être au moins de 120 degrés. » Et préconise « une visite médicale tous les deux ans (la France n’a pas encore instauré de visite médicale obligatoire, à partir d’un certain âge pour autoriser la conduite au contraire de l’Espagne, du Royaume-Uni, ou encore du Portugal, Ndlr) ».