Les discriminations au travail, combat inachevé

La discrimination reste un fléau dans le monde de l’entreprise. Pour parler de ce sujet toujours plus préoccupant, Ali Kaya syndicaliste de Renault Flins et Alain Moubarak directeur régional de Transdev étaient venus confronter leurs idées sur le plateau de LFM.

Dans le cadre de la semaine contre le racisme et les discriminations LFM Radio accueillait un débat spécial sur les discriminations à l’emploi. Ali Kaya, représentant CGT de Renault Flins et Alain Moubarak directeur régional de Transdev ont ainsi longuement échangé sur le sujet, sur le plateau de Tony et Johanna. Au programme, exposer les questions que tout le monde se pose autour d’un thème qui touche une grande partie des Français. En France, il existe plus de 20 motifs de discriminations comme l’âge, le sexe, ou encore l’orientation sexuelle.

Trois salariés sur dix disent avoir déjà été victimes de discrimination au travail, et selon le défenseur des droits, un sur deux pense que l’on peut être discriminé dans son accès à l’emploi. Des chiffres alarmants, surtout dans la mesure où ils sont croissants. Selon la loi du 27 mai 2008, une discrimination est une distinction de traitement porté au salarié ou à toute personne candidate à l’emploi sur un motif autre que ses qualités professionnelles. Une description des faits qu’Ali Kaya connaît bien puisqu’il se bat au quotidien contre la discrimination dans son entreprise.

« Moi je travaille à Renault Flins qui est une grande entreprise, il y a actuellement 5 000 salariés sur le site. Sur les 23 discriminations il y en a une bonne partie qui sont une réalité, dans l’entreprise, il y a des discriminations flagrantes » résume-t-il. Selon les derniers chiffres de la CGT, dans son entreprise, l’écart de salaire entre hommes et femmes est par exemple de 286 euros par mois. La discrimination de sexe dans la vie professionnelle est aussi un sujet de préoccupation pour Transdev qui déplore un taux de parité chez le personnel de conduite d’environ 15%.

« Effectivement ce taux n’est pas suffisant mais je maintiens que l’on mène beaucoup d’actions pour développer ce taux » explique Alain Moubarak. Selon lui, les causes de cette inégalité sont multiples, il s’agit notamment de l’image du métier de chauffeurs dans l’imaginaire collectif. Pour Ali Kaya, une chose reste sûre, c’est uniquement par la mobilisation que se fera le changement, « la voie pour faire reculer les discriminations c’est la lutte et la mobilisation ».