Enedis n’a plus (forcément) besoin de couper l’électricité

Depuis un an et demi, le gestionnaire du réseau électrique dispose dans les Yvelines d’une équipe d’intervention spécialisée dans les travaux réalisés sous tension.

Au matin du mardi 3 avril en bordure de Goupillières, les quatre membres de l’équipe d’intervention sous tension d’Enedis (ex-ERDF), le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, restent toute la journée sur ce chemin de terre. Ces spécialistes des interventions réalisées sous tension, présents depuis un an et demi dans les Yvelines, permettent désormais la réalisation d’opérations de maintenance sans couper le courant dans les foyers et les entreprises.

« Quasiment toutes les interventions qu’on peut programmer sont faites sous tension, pas les interventions d’urgences », indique Sonia Ahmed-Gomolka, chargée des relations avec les collectivités chez Enedis. « Là, on assure la continuité de la fourniture, et on doit faire intervenir des agents spécialement formés à travailler sous tension », poursuit-elle.

Les quatre agents exerçant dans les Yvelines sont basés à Guyancourt, et réalisent environ 150 interventions par an. « Là, ils travaillent au voisinage d’une ligne à 20 000 volts, il n’y a pas besoin de la toucher pour qu’elle soit dangereuse, c’est le phénomène des arcs électriques », détaille la responsable d’Enedis.

« Ils travaillent au voisinage d’une ligne à 20 000 volts, il n’y a pas besoin de la toucher pour qu’elle soit dangereuse, c’est le phénomène des arcs électriques », détaille la responsable d’Enedis.

« La distance d’approche est de trois mètres, c’est pourquoi mes collègues travaillent avec une perche de trois mètres, et c’est toute la difficulté de la chose », continue Sonia Ahmed-Gomolka. Ce jour-là à Goupillières, l’intervention vise à remplacer un interrupteur aérien à commande manuelle : « C’est un interrupteur géant, un ouvrage important pour l’exploitation du réseau ».

En haut du pylône, d’abord sur leur nacelle, puis directement sur l’ouvrage en béton, les techniciens mettent d’abord en place une dérivation sur cette ligne qui alimente quelques dizaines de foyers de la commune. A quelques dizaines de mètres de là passe la ligne haute tension qui l’alimente, en provenance de Montfort-l’Amaury. Elle traverse notamment Thoiry, Villiers-le-Maheu, Goupillières et Hargeville, soit « environ 2 500 clients ».

Dans cette partie rurale des Yvelines, une partie non négligeable des opérations programmées pour ces spécialistes du travail sous tension concerne la pose de protections spécifiques dans les champs où trônent de nombreux ballots de paille. Cette dernière tend en effet à s’accumuler dans les isolateurs en verre où passent les câbles électriques, les rendant alors inopérants : « Ils mettent des protections sur les isolateurs », détaille Sonia Ahmed-Gomolka.