Groupe scolaire : le parc de la Vallée confirmé, l’opposition vent debout

Au dernier conseil municipal, la majorité a voté 12 millions d’euros pour construire 12 classes au pied du parc de la Vallée. L’opposition propose de revenir à un autre des emplacements évoqués.

Il a rejeté pour raisons budgétaires la construction d’une école pendant plus de trois ans, le mandat Nauth se voudra finalement très scolaire. Au réaménagement de l’école des Brouets, validé l’an dernier, estimé à 1,5 million d’euros, il a ajouté au dernier conseil municipal l’achat de 2,5 millions d’euros de préfabriqués (voir encadré), et surtout un groupe scolaire de 12 classes pour 12 millions d’euros, dénommé « Brochant de Villiers », au pied du parc de la Vallée, à l’esplanade enherbée où se situait l’ancienne piscine communale.

Il était le troisième emplacement envisagé, depuis que le maire veut construire et a essuyé une fin de non-recevoir dans le quartier Mantes université, à cause de terrains désormais bloqués. Le terrain privé idéalement situé, évoqué en décembre dernier, n’est en effet pas accessible financièrement. Le premier emplacement, annoncé en septembre, au niveau des services techniques et du local historique de l’association de fidèles musulmans, boulevard Salengro, avait été finalement rejeté par le maire… mais son opposition préfèrerait que l’école soit là plutôt que rue du Huit mai.

« En fait, il suffirait que le maire revienne sur sa première idée : construire l’école sur cette grande parcelle des garages municipaux, c’est moins pire que le parc de la Vallée », estime ainsi l’ancienne maire Annette Peulvast, deux jours après le conseil municipal. « Et avec le nouveau quartier Mantes université (dont la conception est actuellement revue, Ndlr), le boulevard Salengro serait détourné et deviendrait une artère moins passante », approuve celle qui lui avait succédée, Monique Brochot.

Ils y étaient pourtant très opposés lors de sa présentation en septembre. « Les conditions de circulation du boulevard Salengro sont modifiées par le nouvel urbaniste du quartier Mantes U », explique à son tour Annette Peulvast. Au conseil municipal de mercredi dernier, ces deux anciennes édiles n’ont pas été épargnées par le maire FN, qui leur a reproché l’absence de toute nouvelle école depuis 1985 dans la commune malgré de très nombreuses constructions de logements.

« L’opposition a formulé trois arguments principaux, la mauvaise localisation du site (par rapport à la population scolaire, Ndlr), la dangerosité du site avec la circulation, et la présence d’un espace vert », a-t-il résumé avant de produire des documents aussi préparés que son intervention. « Il y a exactement 34 enfants à Mantes U », assène-t-il de l’absence de nécessité d’une école au nouveau quartier.

Il poursuit avec « 1 331 logements qui ont été construits et livrés entre 2009 et 2014 », ajoute « 410 logements » livrés depuis 2014, et estime que les besoins prioritaires sont bien en centre-ville. Côté circulation, dans cette rue qui va de la mairie au rond-point menant à l’autoroute A13, il propose « la création d’une voie de desserte le long d’un côté de l’école ». Sans convaincre aucun des membres de son opposition, qui pourrait bien faire de ce choix un enjeu de campagne électorale…

Onze préfabriqués installés dans trois écoles

Pour faire face aux classes qui débordent de toutes part, la majorité FN a fait également voter au dernier conseil municipal une délibération validant l’achat de 11 préfabriqués pour 2,5 millions d’euros. Ces bâtiments modulaires sont destinés aux écoles Jean Jaurès, Armand Gaillard et des Brouets. Ils ne seront pas tous utilisés comme salles de classes, certains permettant de libérer des salles à l’intérieur de ces groupes scolaires pour y créer des classes.

« Vous pensez que ces modulaires vont être utilisés pendant combien d’années ? », demande l’ex-maire Annette Peulvast du choix d’acheter. « Pendant très longtemps, répond le maire Cyril Nauth (FN). Même si [l’école] avait été livrée, je pense qu’on aurait quand même eu besoin de modulaires, c’est pour ça qu’on a choisi de les acquérir et non de les louer. Et des associations seraient très contentes d’avoir un local pour leurs activités. »