Tirs croisés entre chasseurs à l’assemblée générale

Les responsables de l’association de chasse communale en appellent à un regain de participation. Des propos parfois vifs ont été échangés quant à certains comportements.

Samedi 7 avril dernier, en marge du salon de la chasse et de la faune sauvage de Rambouillet qui se tenait à Mantes-la-Jolie, l’Association de chasse communale fluviale et terrestre de Follainville-Dennemont tenait son assemblée générale. Son président, Bernard Ziolko, insiste sur le besoin de l’implication des 49 actionnaires pour faire vivre l’association et son intégration dans la vie communale. Pour les présents, la réunion sert aussi à pointer les mauvaises pratiques de certains.

« C’est dommage, quand on voit le monde à l’assemblée générale, et que personne ne vient au repas de chasse, amorce Bernard Zolkio pour expliquer l’annulation de ce dernier. On retente le coup l’année prochaine, mais je rappelle que c’est ce repas qui permet à l’association de vivre. » Dans le public, certains, parmi les plus anciens, partagent cet avis : « C’est un moment de convivialité, c’est le principe même de la chasse. »

Si l’ambiance reste détendue, certaines questions entraînent cependant de vifs débats. C’est le cas lorsqu’il s’agit de nommer certains « cow-boys », dont le comportement est dénoncé dans un courriel écrit par un sociétaire. « Il faut voir ce qu’on entend par cow-boy, proteste Guillaume, l’un des membres du bureau. Parce que si balayer quelqu’un avec son fusil (au lieu de le pointer au sol, Ndlr) rentre dans cette définition, cette personne (l’émetteur du courriel, Ndlr) est un cow-boy ! »

Reconnaissant qu’un rappel doit être fait, Bernard Ziolko regrette la méthode employée par ce sociétaire. « Le mieux, c’est d’aller voir les personnes concernées, plutôt qu’envoyer un mail à tout le monde », détaille-t-il. Difficile aussi, parfois, entre générations de se comprendre. « Des fois, on tombe sur des branleurs, qui tirent les pigeons sans respecter les distances », pointe un chasseur. Réponse immédiate du père des intéressés : « T’en prends pas à mes gamins. »

Il souligne en revanche le problème de certains chefs de lignes, chargés de gérer une ligne de tireurs lors d’une battue, « qui ne restent pas à leur poste ». Ce à quoi le président répond : « Il va y avoir du changement. Désormais, c’est moi qui choisirai le chef de ligne. Et s’il bouge, c’est dehors. » Ces tensions semblent toutefois avoir eu raison d’un adhérent. « J’ai fait dix-huit ans de chasse et je ne reviendrai pas, conclut Eric face à l’assemblée de chasseurs. Vous ne méritez pas les gens du bureau, vous êtes en train de pourrir la société. »

Foin de disputes, pour impliquer davantage les chasseurs dans la vie de la commune, Bernard Zolkio relaie une idée soumise par la municipalité. « La mairie nous a proposé de nous occuper de la nourriture lors du championnat de France de cyclisme », avance-t-il. L’idée séduit, mais nécessite un nombre important de participants. « On peut se faire de l’argent, mais il ne faut pas être quatre personnes », souffle-t-on dans le public.