Des goûters d’anniversaire pour sauver son élevage de chevaux miniatures

Pour se donner une respiration financière, Jacqueline Mantovani souhaite développer plusieurs activités autour de son élevage de chevaux miniatures.

« Ce n’est pas tout à fait un cheval, c’est un chien. » Jacqueline Mantovani sourit en regardant son jardin, où Guido et Star Trek broutent paisiblement, à quelques mètres de sa terrasse. Un peu plus loin, dans des champs clôturés, leurs congénères font de même. Depuis 2012, cette ancienne directrice d’œuvre sociale s’est lancée dans l’élevage de chevaux miniatures américains AMHA (dont la taille ne dépasse pas 86,36 cm, Ndlr).

Afin que son élevage soit rentable, elle veut aujourd’hui diversifier son activité, en accueillant des goûters d’anniversaire autour de ces chevaux miniatures pour lesquels elle a eu elle-même le coup de coeur en visitant un élevage à Rambouillet. « Je voulais reprendre une activité d’élevage, pour vendre mes poulains », explique cette fille d’agriculteurs, qui a repris l’exploitation familiale de Breuil-Bois-Robert en 1989, tout en poursuivant sa première activité professionnelle.

« Ce sont des chevaux avec un caractère proche de l’homme, des chevaux de compagnie, souligne Jacqueline Mantovani. Et par rapport à un cheval normal, ils sont plus faciles à maîtriser. »

« Mes parents faisaient des céréales et de l’élevage de bovins, se rappelle-t-elle. Je n’ai conservé que les céréales. » Elle achète toutefois plusieurs ânes « pour faire de la tonte ». A la mort du dernier, en 2011, elle se tournera vers ces chevaux miniatures, qui arrivent en dessous des hanches. Elle en est néanmoins consciente, « ce n’est pas un métier qui rapporte ». L’éleveuse précise : « Tout est long avec le cheval. »

Ses premières ventes, Jacqueline Mantovani les a réalisées au printemps 2017, à un prix bien inférieur auquel elle avait acheté ses femelles. « En 2012, les prix étaient compris entre 6 500 et 15 000 euros pièce », détaille-t-elle. Aujourd’hui, compte tenu d’une baisse de la conjoncture, « je vends les mâles entre 2 000 et 2 500 euros et les femelles entre 3 500 et 4 000 euros », poursuit l’éleveuse.

En France, deux autres élevages de chevaux miniatures existent. « J’ai demandé à mon collègue près d’Arras (Pas-de-Calais) quelques conseils, et il m’a parlé de goûters d’anniversaire », détaille-t-elle. L’idée la séduit, elle aimerait se lancer avec l’arrivée des beaux jours : « Cela peut permettre a des enfants qui n’ont pas forcément accès à la nature et aux chevaux de les découvrir. »

Aujourd’hui, avec la baisse de la conjoncture, « je vends les mâles entre 2 000
et 2 500 euros, et les femelles entre 3 500 et 4 000 euros », explique l’éleveuse.

Impossible de les monter, du fait de leur petite taille, mais les enfants pourront les brosser, les caresser et les promener au licol sous la surveillance de l’éleveuse et des parents présents. « Ce sont des chevaux avec un caractère proche de l’homme, des chevaux de compagnie, souligne-t-elle. Par rapport à un cheval normal, ils sont plus faciles à maîtriser. » Seuls ses trois hongres (chevaux stérilisés, plus calmes, Ndlr) participeront à ces goûters. Le tarif ? Vingt euros par enfant, établi « pour que l’élevage se pérennise ».

Jacqueline Mantovani cherche d’autres pistes de diversification : « Pourquoi ne pas les emmener auprès d’enfants handicapés, à l’hôpital ? », se demande-t-elle, ayant entendu parler d’initiatives semblables avec des chevaux de taille normale. « Dans ce cas là, leur petite taille est un atout », espère-t-elle. Car l’existence de l’élevage dépend du succès de ces activités annexes : « Si, dans les années qui viennent, on ne trouve pas un autre créneau autour du cheval, ce sera compliqué. »