Chantier du RER E : un mur anti-bruit et beaucoup de questions

Lors de la visite du chantier du projet Eole pour les riverains à Poissy, plusieurs d’entre eux ont soulevé la question de l’isolation sonore liée à l’augmentation de la fréquence des trains.

Une quinzaine de Pisciacais ont visité le chantier du prolongement de la ligne E du RER près de la gare de Poissy, avenue Meissonier, jeudi 26 avril. Proposée par les responsables du projet Eole (extension à l’Ouest du RER E, Ndlr), cette visite permettait aux riverains de poser toutes leur questions sur ce chantier débuté l’année dernière.

D’un montant total de quatre milliards d’euros, le chantier a pour objectif de prolonger la ligne jusqu’à Mantes-la-Jolie d’ici à 2024. A Poissy, une troisième voie est en construction afin de « fluidifier la circulation des lignes Normandie et des lignes Transilien », explique la SNCF. Cette troisième voie entraînera une augmentation de la fréquence des trains, et une potentielle augmentation du bruit pour les riverains.

L’acoustique a cristallisé leurs interrogations lors de la visite du chantier de cette troisième voie prévue côté Cours du 14 juillet. C’est de ce côté que l’installation d’un mur anti-bruit est prévue. Pour le moment, le mur de soutènement qui supportera l’écran acoustique est en construction. Ce dernier fera deux mètres cinquante de haut et 160 mètres de long, soit l’équivalent de la longueur de la troisième voie.

Un mur de soutènement pour supporter l’écran acoustique est en construction. Le mur anti-bruit fera 2 m 50 de haut pour une longueur de 160 mètres.

Problème pour certains Pisciacais : il n’est pas prévu qu’un écran acoustique soit posé de l’autre côté de la voie, rue Jacob Courant. Une habitante de la rue regrette que le projet ne comprenne pas la construction d’un mur anti-bruit. « L’hiver, nous sommes en triple vitrage, mais l’été, c’est juste une horreur », témoigne-t-elle, déjà exaspérée de la situation actuelle.

Une enveloppe financière de 30 millions d’euros est réservée au traitement des « points noirs » acoustiques sur le tracé à Maisons-Laffitte, Poissy, Villennes-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine et Vernouillet. « Il y a eu une étude acoustique en amont des travaux, et elle a révélé que la pose d’un écran acoustique était nécessaire du côté où la troisième voie était créée et pas de l’autre, justifie un cadre de SNCF réseau après la visite. Après, il y a la composante humaine… »

La dernière réunion de concertation s’était tenue en octobre, il n’y en a pas eu depuis la prise de poste d’un nouveau directeur des opérations du chantier, ont également regretté les habitants présents ce jour-là. « Le bruit et la vibration sont très importants pour nous, témoigne un autre riverain de la rue Jacob Courant. Il y avait des réunions entre riverains et Eole où l’on pouvait évoquer ces sujets et être informés des projets mais elles n’ont plus lieu… »