L’obéissance canine, c’est d’abord « une relation de couple »

Le championnat de France s’est déroulé à Epône ce samedi. Près de cinquante duos de maîtres et de chiens se sont affrontés. Malgré l’épreuve, ils ont affiché leur complicité.

« Pourquoi t’as pas couché le chien ? Pourquoi t’as pas couché le chien », répète Frédéric d’un ton sec. Son épouse, Valérie Pietrietti, vainqueur de la coupe de France en 2017 et championne de Lorraine, vient tout juste de terminer son épreuve comptant pour les championnats de France d’obéissance canine, organisés à Epône sur le terrain de rugby face à la salle du bout du monde ce samedi 5 mai.

Elle vient d’obtenir un 10 sur 10, mais elle estime sa prestation « moyenne », puisqu’elle a aussi obtenu deux zéros consécutifs après que son chien ne se soit pas couché au bon moment. Dans cette épreuve, le maître est censé ordonner à son chien de s’arrêter précisément dans un cerceau placé au sol après une course. Malgré la déception, elle ne peut s’empêcher de montrer des signes d’affection envers Galak, animal avec qui elle entretient « quelque chose de fort » selon son propre aveu.

Le championnat de France d’obéissance canine, c’est de la compétition, mais aussi beaucoup d’amour entre les chiens et leurs maîtres. Parmi les critères de notation figure d’ailleurs la mention « harmonie entre le chien et son maître ». En effet, « le chien doit être vivant et gai, un chien qui effectue les épreuves pas heureux, ce n’est vraiment pas une idée, explique Corinne Liorit, membre de la Société canine d’Île-de-France, qui organise l’événement. Tout doit se faire dans la bonne humeur. »

« Le chien doit être vivant et gai. Un chien qui effectue les épreuves pas heureux, ce n’est vraiment pas idée. Tout doit se faire dans la bonne humeur », explique Corinne Liorit.

Née dans les pays scandinaves, cette discipline fêtait son 20e championnat de France le week-end du samedi 5 et dimanche 6 mai. Trois niveaux étaient représentés, du niveau un, le plus amateur, au niveau trois, le plus élevé. Près de 1 500 spectateurs selon les organisateurs sont venus encourager les 47 participants venus de toute la France.

Parmi eux, Dominique, un boucher à la retraite de 65 ans originaire de la région Centre, près de Châteauroux. Ancien participant aux championnats de France en catégorie 1, il parcourt désormais tout le territoire pour voir les épreuves nationales. « La relation entre un maître et son chien, c’est comme une relation de couple ! », s’amuse-t-il.

« Dans l’obéissance canine, il faut enlever le stress du chien. Si le maître est stressé ou pas en confiance, il peut le transmettre au chien », explique Frédéric Pietrietti. Pour lui, l’obéissance canine c’est « entrer dans la tête du chien pour mieux le comprendre ».