Depuis le 7 juin, le site magnanvillois d’Enedis et de GRDF, respectivement filiales d’EDF et d’Engie, est bloqué, dans le cadre d’une grève nationale, par la centaine d’employés qui y travaillent. Ils ont été rejoints, quelques jours plus tard, par leurs collègues du site de Carrières-sous-Poissy. A Magnanville, les syndicats dénoncent la vétusté croissante des réseaux d’électricité et de gaz.
« Il y a de plus en plus de fuites avérées sur le réseau, mais qui ne sont pas réparées directement », peste ainsi Jerôme Lemaire, délégué CGT chez GRDF. « La direction temporise les réparations, regrette-t-il. Avant, on réparait directement ». Chez Enedis, le constat est le même : « C’est de pire en pire depuis l’ouverture au capital de 2008 », déplore Morgan Delaveau, délégué CGT au sein de la filiale d’EDF.
« On n’a jamais autant investi dessus », s’étonne pourtant Carlos Montes, adjoint à la direction territoriale d’Enedis (GRDF n’a pas souhaité s’exprimer, Ndlr). Il avance un investissement annuel moyen de 55 millions d’euros par an pour les 6 000 kilomètres du réseau électrique yvelinois. La grève, elle, perdure à l’heure où nous écrivons ces lignes.