
La nouvelle tombée ce jeudi 14 juin a réjoui la direction de l’usine Renault Flins. Le groupe Renault a annoncé vouloir investir un milliard d’euros dans le développement de la voiture électrique, et le site aubergenvillois fait partie des quatre sites retenus pour mener à bien cette stratégie. Un syndicat s’inquiète toutefois de l’arrêt à venir de la Clio IV, et du niveau de production de la génération suivante.
« Ces nouvelles viennent consolider le futur de l’usine », se satisfait jeudi sans réserve le directeur du site Jean-Luc Mabire. Parmi elle, la première est peut-être la plus significative puisque la capacité de production de la Zoe, dont près de 30 000 exemplaires sont sortis des chaînes en 2017, sera doublée. « Actuellement, sur la chaîne de production, une voiture sur quatre est une Zoe, détaille Jean-Luc Mabire. Là, cela veut dire qu’une voiture sur deux sera une Zoe. »
La production pourra même être portée à 100 000 Zoe par an, si le besoin s’en fait sentir. « Ses ventes augmentent d’année en année, souligne le directeur. Bientôt, on va plus être freinés par la capacité industrielle que par la demande. » L’usine a aussi été choisie pour produire la prochaine génération de la Zoe, encore en développement. « Il y aura des investissements à réaliser, des aménagements sur la chaîne de production, précise le directeur. Tout cela renforce l’attractivité. »
Une dernière annonce devrait avoir lieu sur le site en 2019, pour l’usine qui produit actuellement Zoe, Nissan Micra et Clio IV (puis prochainement la Clio V, Ndlr) : une toute nouvelle plateforme (une base de voiture, Ndlr), et par conséquent l’arrivée d’un nouveau modèle aux environs de 2022. A l’heure actuelle, Jean-Luc Mabire n’a pas souhaité donner plus de précisions quand à ce nouveau modèle, ni quant à la nature de sa propulsion, électrique ou thermique.
« On n’est pas spécialement inquiet, mais on reste méfiant », commente Ali Caya, secrétaire de la CGT de Renault Flins (minoritaire, Ndlr). « La production de la Clio IV devrait s’arrêter l’année prochaine, poursuit le syndicaliste. La Clio V devrait, elle, être produite en Turquie et en Slovénie. On va perdre la voiture la plus vendue de Renault. » Selon un article de L’usine nouvelle, « les pourcentages évolueraient vers 80 % en Turquie, 14 % en Slovénie et 6 % à Flins, avec seulement 25 000 voitures par an (contre 15 % et 63 000 en 2017 pour la Clio IV, Ndlr). »
Du côté de la direction, on déclare « ne pas connaître » les dates de fin de production exactes de la Clio IV. « Ce qui est important pour une usine, ce n’est pas tel ou tel modèle, mais son activité, insiste-t-on. L’annonce du doublement de la production de Zoe, l’arrivée de la nouvelle, garantissent à l’usine une activité soutenue […] qui pourra être complétée si nécessaire par la production de Clio. »