L’électrique progresse chez Renault Flins qui attend encore un modèle

La production de la citadine électrique Zoe va être doublée, et le site accueillera la production de sa prochaine génération. Un tout nouveau modèle est aussi attendu vers 2022.

La nouvelle tombée ce jeudi 14 juin a réjoui la direction de l’usine Renault Flins. Le groupe Renault a annoncé vouloir investir un milliard d’euros dans le développement de la voiture électrique, et le site aubergenvillois fait partie des quatre sites retenus pour mener à bien cette stratégie. Un syndicat s’inquiète toutefois de l’arrêt à venir de la Clio IV, et du niveau de production de la génération suivante.

« Ces nouvelles viennent consolider le futur de l’usine », se satisfait jeudi sans réserve le directeur du site Jean-Luc Mabire. Parmi elle, la première est peut-être la plus significative puisque la capacité de production de la Zoe, dont près de 30 000 exemplaires sont sortis des chaînes en 2017, sera doublée. « Actuellement, sur la chaîne de production, une voiture sur quatre est une Zoe, détaille Jean-Luc Mabire. Là, cela veut dire qu’une voiture sur deux sera une Zoe. »

La production pourra même être portée à 100 000 Zoe par an, si le besoin s’en fait sentir. « Ses ventes augmentent d’année en année, souligne le directeur. Bientôt, on va plus être freinés par la capacité industrielle que par la demande. » L’usine a aussi été choisie pour produire la prochaine génération de la Zoe, encore en développement. « Il y aura des investissements à réaliser, des aménagements sur la chaîne de production, précise le directeur. Tout cela renforce l’attractivité. »

Une dernière annonce devrait avoir lieu sur le site en 2019, pour l’usine qui produit actuellement Zoe, Nissan Micra et Clio IV (puis prochainement la Clio V, Ndlr) : une toute nouvelle plateforme (une base de voiture, Ndlr), et par conséquent l’arrivée d’un nouveau modèle aux environs de 2022. A l’heure actuelle, Jean-Luc Mabire n’a pas souhaité donner plus de précisions quand à ce nouveau modèle, ni quant à la nature de sa propulsion, électrique ou thermique.

« On n’est pas spécialement inquiet, mais on reste méfiant », commente Ali Caya, secrétaire de la CGT de Renault Flins (minoritaire, Ndlr). « La production de la Clio IV devrait s’arrêter l’année prochaine, poursuit le syndicaliste. La Clio V devrait, elle, être produite en Turquie et en Slovénie. On va perdre la voiture la plus vendue de Renault. » Selon un article de L’usine nouvelle, « les pourcentages évolueraient vers 80 % en Turquie, 14 % en Slovénie et 6 % à Flins, avec seulement 25 000 voitures par an (contre 15 % et 63 000 en 2017 pour la Clio IV, Ndlr). »

Du côté de la direction, on déclare « ne pas connaître » les dates de fin de production exactes de la Clio IV. « Ce qui est important pour une usine, ce n’est pas tel ou tel modèle, mais son activité, insiste-t-on. L’annonce du doublement de la production de Zoe, l’arrivée de la nouvelle, garantissent à l’usine une activité soutenue […] qui pourra être complétée si nécessaire par la production de Clio. »