Le magasin Leclerc veut toujours étendre sa micro-ferme hydroponique

Depuis un an et demi, le supermarché achérois propose gratuitement des herbes aromatiques issues d’une culture faite sur place, et hors-sol pour ne prendre aucun risque sanitaire.

Postés l’un sur l’autre entre l’entrée et le parking du Leclerc d’Achères, deux conteneurs, entièrement recouverts de graffitis, abritent des cultures hydroponiques. Le propriétaire du Leclerc d’Achères a lancé cette micro-ferme hors-sol de plantes et herbes aromatiques il y a un an et demi. Il voulait, grâce à cette installation issue d’un projet initialement plus vaste de culture et de vente en circuit court, « sensibiliser ses clients sur la préservation des sols cultivables et le bien manger. »

D’une surface totale de 120 m², cet abri a nécessité 15 000 euros d’investissement, et devrait permettre cette année de récolter 1,5 tonne de menthe, de sauge et autres herbes. Financée par le propriétaire des lieux, la ferme permettra de « récolter plusieurs produits et fournira cette année 140 plans d’herbes aromatiques » précise Olivier Briau, président de l’association Odyssée pour la Terre, en charge de l’entretien et de l’exploitation du site.

D’une surface totale de 120 m², cet abri a nécessité 15 000 euros d’investissement, et devrait permettre cette année de récolter 1,5 tonnes de menthe, de sauge et d’autres herbes.

L’hydroponie est un système de culture reproduisant toutes les conditions météorologiques extérieures. Pour ce faire, un système de récupération d’eau de pluie, mélangé à du compost naturel permet la culture des 200 pots actuellement présents. « Le hors-sol a cet avantage de préserver les sols cultivables, explique Vincent Hurtre, le propriétaire du supermarché. Ceci est nécessaire à Achères, qui est une ville où beaucoup de terres sont polluées du fait, notamment de la présence d’une station d’épandage à l’entrée de la ville ! »

Au départ, le propriétaire du Leclerc souhaitait faire construire une ferme plus importante à l’arrière de son magasin. « Je voulais créer un circuit court entre production et consommation, avec une installation qui aurait fourni essentiellement des légumes, directement vendus au magasin par la suite, poursuit Vincent Hurtre. Cependant les coûts, de 200 000 à 400 000 euros, étaient bien trop élevés. » Mais il ne déséspère pas de concrétiser un jour ce projet plus ambitieux, « toujours dans les cartons » selon lui.

« Ce n’est ni une opération de com’, ni de pub » insiste le propriétaire du magasin. Vincent Hurtre assure vouloir, via cette mini-installation agricole, renseigner les clients du magasin sur le bien manger, l’environnement et la préservation des sols. « Pour ce faire, nous faisons de la pédagogie, détaille-t-il. Nous distribuons nos récoltes aux clients du magasin gratuitement, nous leur expliquons notre démarche, et le pourquoi de notre action. »

PHOTO : LA GAZETTE EN YVELINES