Circulation : ralentisseurs, pavés et stops, des solutions qui peuvent déranger

Face à la vitesse dans les rues de la ville, certains Achérois demandent la mise en place de ralentisseurs. Un moyen déjà employé, ce qui déplaît parfois à ceux qui vivent devant.

Les habitants d’Achères avaient la parole, ils ont su la saisir. Une quinzaine d’habitants ont répondu à l’invitation de la dernière réunion de quartier consacrée au centre-ville, mardi 2 octobre dernier en mairie. Si bien des sujets ont été abordés face aux deux élus présents, le premier d’entre eux était bien la circulation dans les rues achéroises : ils ont dénoncé la vitesse trop importante de certains automobilistes, et demandé de nouveaux aménagements pour les obliger à ralentir… aménagements plutôt efficaces, mais qui parfois provoquent de nouveaux mécontements lorsqu’ils sont installés.

La rue de Saint-Germain, la plus accidentogène de la commune avant son réaménagement, longuement évoquée au moment de mentionner les infractions diverses et variées des conducteurs. Alors même que de nombreux stops ont été mis en place, et que la limitation à été réduite à 30 km/h du début à la fin de cette rue, la vitesse y resterait cependant encore bien trop élevée.

«  Les stops et la limitation ne sont pas respectés par les voitures ni par les bus », avance un membre de l’assemblée. Une situation que reconnaît volontiers la première adjointe et conseillère départementale Elodie Sornay (LR). Face à ces inquiétudes, elle en a profité pour annoncer qu’un radar mobile devrait être mis à la disposition de la police municipale l’an prochain : « C’est particulièrement pour cette rue-là que j’ai inscrit un radar au budget 2019 de la commune. »

Car cette rue était, avant réaménagement, de loin la plus dangereuse d’Achères, poussant la première adjointe à solliciter un bilan des pompiers. « A cette époque, le chef de la caserne m’a dit qu’il y avait eu 25 accidents corporels sur les 18 derniers mois, se souvient-elle. Ce sont les pompiers qui nous ont conseillé de mettre des stops dans cette rue pour casser la vitesse. » Depuis l’installation des stops, plus aucun accident corporel ne serait à déplorer.

La première adjointe Elodie Sornay (LR, à gauche, qui lève la main, Ndlr) a annoncé que la police municipale serait équipée d’un radar mobile en 2019.

Malgré la baisse spectaculaire des accidents, des automobilistes continueraient d’y rouler trop vite, tout comme dans les avenues de Stalingrad et de Poissy. « Pourquoi ne pas installer des dos d’âne ou des pavés, s’ils ne respectent pas les stops, ils seront au moins obligés de freiner pour ça, non ? », demande l’un des riverains.

« Il est important que tout le monde sache que ce n’est pas si simple d’installer des ralentisseurs, ont tenu à conclure en coeur Elodie Sornay et son homologue également présente, l’adjointe Annie Debray-Gyrard, avec un propos proche de celui de bien d’autres élus de vallée de Seine confrontés à cette exigence de leurs administrés. Il y a d’un côté ceux qui souhaitent réduire la vitesse, et puis il y a ceux qui habitent juste en face, et qui subissent les nuisances sonores des pavés ou des dos d’âne. »

Plusieurs riverains de la rue Maurice Berteaux, en plein centre-ville, ont également fait part de leur inquiétude quant à la vitesse jugée excessive sur cet axe. « Avant, la circulation était dans les deux sens, maintenant, c’est en sens unique, rappelle un résident de l’avenue de Stalingrad. Il y a des gens qui se sentent rassurés. » Des chicanes ont été mises en place dans la rue, afin de créer un ralentissement naturel.

Mais, selon cet Achérois retraité, la vitesse reste supérieure à la limitation : « Malgré les chicanes, il y a des gens qui sont des as du volant, ça n’empêche pas toujours de rouler moins vite. » Les autres présents ont, pour leur part, remarqué une amélioration du comportement des automobilistes dans le centre-ville, même si « quelques énergumènes continuent d’appuyer sur le champignon. » Le débat autour des excès de vitesse en ville n’est pas prêt de s’estomper, à Achères comme ailleurs.

PHOTOS : LA GAZETTE EN YVELINES