Ils ont créé le premier centre anti‑poux des Yvelines

Les deux gérants du premier centre de traitement contre les poux du département garantissent aux parents d’en débarrasser les têtes de leurs enfants et adolescents.

Le premier centre anti-poux des Yvelines installé au centre-ville de Mantes-la-Jolie, place Saint-Maclou, a ouvert le 4 juin dernier : ses deux gérants s’appliquent à prévenir et à éradiquer toute présence de ces insectes. Si le concept, importé des Etats-Unis, est arrivé en France il y a trois ans, peu de structures se sont encore lancées sur ce créneau.

Leur local mantais a tout d’un salon de coiffure, même si les outils à disposition sont un peu différents. Deux tabourets installés face à des miroirs accueillent les clients venant se faire traiter. Pour ce faire, l’établissement propose une technique associant une lotion « sans produits chimiques » insiste Samira avec en main un aspirateur à poux. « Le vrai problème, ce sont les lentes qu’il faut enlever », précise-t-elle.

« Ce sont les œufs pondus par les poux femelles qui créent l’infestation en éclosant », poursuit la gérante. Le traitement curatif peut durer jusqu’à deux heures, selon la densité du cheveu et le niveau d’infection constaté. Si jamais les poux n’avaient pas été totalement éliminés, il est possible de revenir gratuitement, assure Samira.

« Une amie m’a parlé d’eux et j’ai vu leur site, je ne voulais pas passer par des produits achetés en pharmacie de peur que ça ne marche pas, au moins, là, ils voient bien et ça peut être plus efficace, indique une cliente venue faire traiter sa fille ce mercredi 10 octobre. Les gens pensent encore que c’est parce qu’on a la tête sale qu’on a des poux. Ils peuvent se faire mal voir, et il y a des problèmes de réputation à l’école sur les enfants parce qu’ils ont des poux. »

Les deux gérants ont engagé 17 000 euros de travaux et d’achats de matériel afin de démarrer leur activité, qui utilise par ailleurs quelques centaines d’euros par mois de produits. Fraîchement installés, les gérants pensent déjà à s’étendre, et même à franchiser leur affaire qui nécessite un investissement relativement faible. « On a eu trois bons mois d’activité en juin, juillet et août, cependant, on a un creux en septembre, peut-être à cause de la reprise des classes », indique Olivier des variations d’activité depuis le lancement.

« Nous ne sommes pas un centre médical et nous ne dépendons d’aucun organisme rattaché à la santé, la filière n’étant pas pour l’instant, encadrée », souligne Samira, qui a passé une formation de huit jours à Bruxelles pour apprendre les techniques de base. « Le gros de notre clientèle sont des enfants et adolescents et principalement des femmes. » Des consoles de jeux sont d’ailleurs à disposition des clients durant le temps du traitement.

PHOTO : LA GAZETTE EN YVELINES