Des nids pour attirer les prédateurs des chenilles urticantes

La municipalité a offert 70 nids à hirondelles et à mésanges, afin de lutter contre l’infestation de chenilles processionnaires du chêne, très urticantes, en attirant leurs oiseaux prédateurs.

Comme de nombreuses autres communes de vallée de Seine, le village de Saint-Martin-la-Garenne souffre depuis trois ans d’une infestation de chenilles processionnaires du chêne, dont les poils s’avèrent très urticants. Des nichoirs à hirondelles et mésanges, 70 au total, ont été distribués gratuitement samedi 20 octobre aux habitants de Saint-Martin-la-Garenne, lors de l’inauguration des jardins familiaux (voir encadré).

« Ces insectes s’attaquent aux chênes en dévorant leurs feuilles et provoquent beaucoup d’allergies sur la population » alerte le maire Stephan Champagne (SE). Une campagne curative avait été lancée il y a trois ans « sans grande efficacité », reconnaît l’édile. Il a décidé d’opter désormais pour une solution naturelle impliquant des oiseaux prédateurs pouvant manger plusieurs centaines de chenilles par jour, une solution déjà mise en place par la mairie de Conflans-Sainte-Honorine en 2015, et celle de Rosny‑sur-Seine en 2016.

« Ces nichoirs peuvent être placés en sous-toit ou suspendus au mur, et permettront d’abriter ces oiseaux protégés et insectivores friands des chenilles urticantes », a indiqué le maire à l’inauguration. D’un coût de cinq à dix euros pour la mairie, cet investissement communal n’a cependant pas bénéficié de subventions, une demande auprès du Parc naturel régional [du Vexin français] ayant « été refusée », regrette l’édile.

Précédemment et pendant trois ans, la commune avait sous-traité une entreprise « qui pulvérisait un insecticide via un tracteur, surtout en bordure des arbres et prioritairement autour des chemins de l’école », renseigne Stephan Champagne. Un traitement qui a connu ses limites : le véhicule en question ne pouvait atteindre l’intérieur des bois bordant Saint-Martin‑la‑Garenne.

« Ce sont surtout les poils des chenilles qui créent des soucis, car même mortes, leurs poils se propagent dans l’air et provoquent ces démangeaisons », détaille l’édile de ce « véritable fléau ». Les poils microscopiques des chenilles sont extrêmement volatiles et causent des démangeaisons très vives, des conjonctivites, et parfois même des œdèmes, renseigne pour sa part l’Agence régionale de santé (ARS) dans une note distribuée aux communes d’Île‑de‑France.

Nouveaux jardins familiaux : il reste des parcelles à louer

Le village de Saint-Martin-la-Garenne jouit d’une population de 1 000 habitants. Samedi 20 octobre, 16 jardins familiaux, déjà accessibles depuis le mois d’avril, ont été inaugurés devant une cinquantaine de riverains. Leur coût est de 120 euros par an pour des parcelles de près de 150 m². Le projet a nécessité environ 15 000 euros d’investissement, indique la municipalité.

Samedi 20 octobre, 16 jardins familiaux, déjà accessibles depuis le mois d’avril, ont été inaugurés devant une cinquantaine de riverains.

« Seules six des 16 parcelles présentes ont déjà été louées, et les autres sont en attente de location », indique l’adjoint Jean-Marc Tiret. « Ces jardins ne nous sont pas forcément utiles, nous habitons à la campagne et beaucoup d’entre-nous disposons de jardins et d’espaces cultivables », analyse une habitante présente.

PHOTO ARBRE : ILLUSTRATION / LA GAZETTE EN YVELINES
PHOTO JARDINS : LA GAZETTE EN YVELINES