Une nouvelle unité de décontamination du métal

L’usine GDE a inauguré sa nouvelle unité de décontamination des métaux pollués mardi 16 octobre. Ils pourront désormais être recyclés après traitement.

Inauguration mardi 16 octobre de la première usine de traitement des métaux pollués en Île-de-France, installée dans l’usine GDE de Limay en bord de Seine. L’usine limayenne est spécialisée dans la récupération et le recyclage des métaux et a engagé 500 000 euros d’investissement pour la création de cette nouvelle unité. Sa fonction : extraire des produits dangereux, comme le plomb mais surtout l’amiante, du métal afin qu’ils puissent ensuite être recyclés.

« Cette technologie permet d’enlever 99 % de produits contaminants du métal traité qui partira après dans nos broyeuses » renseigne Xavier Rouchaud, directeur régional du groupe GDE. Le procédé agit par décapage à haute pression à l’intérieur d’un sas sur le métal en question. De l’eau filtrée pulvérisée à 2500 bars de pression sépare les produits contaminés présents sur le métal. « Aucun produit chimique n’est ajouté » renseigne Xavier Rouchaud, « trois filtres permettent de récupérer l’eau et six déprimogènes renouvellent l’air du sas pour éviter toute contamination ».

Le procédé de dépollution retirerait 99 % de produits polluants, comme la peinture au plomb ou l’amiante, du métal traité.

Les métaux ainsi purifiés rejoindront les six broyeurs de l’usine pour être recyclés. « Avant, les métaux pollués qui nous parvenaient ne pouvaient être réutilisés, du coup, nous les stockions et les enfouissions, ou alors ils étaient réduits sous forme de ferraillage, précise Xavier Rouchaud. Avec cette nouvelle technologie, nous pouvons, par exemple, sur un tuyau de métal d’une tonne, récupérer 20 kilos de polluants et permettre au métal d’être réutilisé ensuite. »

L’usine GDE de Limay étant située au sein du port de Limay, une fois broyé, le métal est transporté via des péniches, vers des aciéries principalement ou des industries manufacturières où ils bénéficieront d’une seconde vie. Les résidus polluants récupérés, eux, sont orientés vers des filières de stockage ou de destructions homologuées.

« Nous travaillons avec près de 200 clients dans la région parisienne et la Normandie qui nous ramènent leurs déchets métalliques », mais également « des particuliers nous vendent leurs déchets et autres batteries, nous travaillons par exemple beaucoup avec des gens du voyage à qui nous rachetons leur ferraille », souligne Christophe Blumenzak directeur commercial pour GDE.

PHOTOS : LA GAZETTE EN YVELINES