L’Ecole de la deuxième chance à l’honneur

Etat et Civil recevait Benjamin Chkroun, président de l’Ecole de la deuxième chance dans les Yvelines et le Val d’Oise, et Léa, stagiaire, pour évoquer ce système pour l’insertion professionnelle et sociale de la jeunesse.

Associations loi 1901, les Ecoles de la deuxième chance, dites E2C, sont un dispositif institutionnalisé visant à l’insertion professionnelle des jeunes sortis du système scolaire. Les E2C accueillent ainsi les jeunes entre 16 et 25 ans ayant quitté le système scolaire depuis un an, sans qualifications. Le 20 septembre dernier, le département des Yvelines a signé un partenariat avec l’Ecole de la deuxième chance pour promouvoir l’insertion de la jeunesse sur le territoire.

A l’initiative d’Edith Cresson alors commissaire européenne, le dispositif des Ecoles de la deuxième chance s’est aujourd’hui largement répandu, on en compte plus de 124 sur l’ensemble du territoire. Pour Benjamin Chkroun, président de l’école de la deuxième chance dans les Yvelines et le Val d’Oise, la réussite du projet réside dans l’accompagnement personnalisé des jeunes. « On va faire des formations en adéquation avec son projet et suivant les parcours, certaines matières seront plus dominantes », explique-t-il sur le plateau d’État et Civil.

Léa Paolini est ce que l’on appelle une « stagiaire » à l’Ecole de la deuxième chance. Après un BTS en vente, elle est sortie du système scolaire, avant de se tourner vers l’E2C. « On m’a dit que c’était des cas sociaux, alors que pas du tout ce sont juste des gens qui demandent une deuxième chance, comme moi » souligne-t-elle. En effet, c’est aussi aux a priori qu’elle a dû faire face.

Sur bien des points, les techniques mises en place en Ecole de la deuxième chance, diffèrent des systèmes traditionnels de l’éducation nationale. Mais l’explique Benjamin Chkroun, « on n’est pas contre l’éducation nationale on est en parallèle, pour qu’une partie des jeunes qui n’ont pas pu révéler leurs talents, puisse avoir une autre chance ». Les « stagiaires » combinent éducation et expériences en entreprises, les programmes scolaires sont élaborés en adéquation avec les projets professionnels formulés, les cours ont lieu en effectif réduit, et surtout, les stagiaires sont rémunérés à hauteur de 300 euros par mois.

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