Le renouveau du jeu vidéo en Afrique

Le plateau d’Entre 2 pixels recevait Sidick Bakayoko, fondateur et directeur de Paradise Game, entreprise de développement du jeu vidéo africain.

Contrairement aux apparences, le continent africain est loin d’être en reste en matière de jeux vidéo. Suivant la vague mondiale, les initiatives africaines dans le secteur de l’e-sport et du gaming commencent à se multiplier.

Très lucratif le secteur des jeux vidéo génère près de 100 milliards de dollars par an, et seule une infime part de cette conséquente cagnotte découle en Afrique.

C’est dans cette optique que Sidick Bakayoko, spécialiste des nouvelles technologies, a décidé il y a quelques années de fonder Paradise Game.

Pour lui, le constat est à l’époque très simple l’Afrique malgré les nombreux talents dont elle bénéficie peine à s’imposer dans le monde du jeu vidéo. En effet outre l’absence de visibilité à l’international, à l’intérieur du continent « nombreux n’ont pas les moyens d’avoir une connexion à la maison, ou même une console », explique-t-il.

Ainsi avec Paradise Game il décide de complètement retravailler l’écosystème du jeu vidéo et de l’e-sport africain. Un pari risqué, mais bien planifié puisque Paradise Game depuis sa création s’astreint à remodeler le secteur du jeu vidéo sous tous ses angles. Il s’agit de le rendre plus accessible aux africains, mais aussi au reste du monde. Une chaîne Youtube a notamment été créée.

L’entreprise a donc basé son activité sur plusieurs projets de grande envergure. Ainsi Paradise Game organise chaque année le Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan (FEJA), grande messe du jeu vidéo africain, regroupant environ 50 000 amateurs et professionnels. Paradise Game s’est aussi illustré à travers la création d’une émission sur l’actualité du jeu africain et l’entreprise travaille sur la création d’un immense centre de jeu vidéo africain sur plus de 1200m2.

« Il y a énormément de gens qui jouent en Afrique, si l’on prend le cas de la Côte d’Ivoire on estime à près de 10 % de la population, ceux qui jouent régulièrement » poursuit Sidick Bakayoko. Un fort potentiel que Paradise Game a détecté et s’emploie à faire évoluer.

La dernière trouvaille de l’entreprise est une Game Jam de 48 heures. Lors de la prochaine édition du FEJA, des équipes de développeurs auront pour challenge de concevoir un jeu vidéo en seulement deux jours.

PHOTO : CAPTURE ECRAN – YOUTUBE – PARADISE GAME SHOW