Rats et déchets, un lien direct de cause à effet ?

Des habitants du Val Fourré se sont plaints, lors d’une réunion publique tenue en octobre, d’une présence nombreuse de rats et des déchets qui s’entassent autour de la dalle commerçante.

Des rats et des déchets qui s’amoncellent autour de la dalle commerçante : cette année, ces problématiques reviennent tel un marronnier à chacune des réunions publiques du quartier du Val Fourré. Celle du lundi 15 octobre, au centre de vie sociale des Églantines, n’a pas fait exception. Certains riverains ont parlé d’une recrudescence des rongeurs indésirables au sein du quartier, qu’ils mettent en relation avec les déchets de la ville entassés et non ramassés dans certains endroits du quartier.

« Je vois des rats régulièrement, au moins une fois par jour, ils sortent souvent de la cave de l’immeuble », vitupère ce soir-là une habitante de la tour Pluton présente à la réunion publique. « Il y a un véritable problème avec les rats là où j’habite », rue Ambroise Paré, indique un autre résident. « Il serait bien qu’une entreprise extérieure vienne dératiser la rue », ce à quoi le bailleur présent a répondu qu’il était en lien avec la mairie pour la dératisation de la rue.

« Quelques commerçants les jettent de façon sauvage, alors que la loi dit bien que c’est à chaque commerçant de payer pour évacuer ses propres déchets », note le maire face aux habitants.

La présence de ces rats serait intimement liée à celle des déchets, qui prennent de l’ampleur dans certains endroits du quartier. Des déchets parfois non-ramassés, signalés par les riverains, en dehors comme en dedans des habitations. « Il y a un problème de juridiction », souligne d’abord le maire LR Raphaël Cognet, qui précise des détritus laissés dans le périmètre des immeubles : « La commune ne peut intervenir à l’intérieur des résidences, c’est à la charge du bailleur. »

Autour du centre commercial Mantes 2, un amas s’amoncelle « depuis six mois maintenant, depuis qu’ils ont transféré le marché », rappelle un riverain de l’emplacement de l’ex-compacteur à cartons retiré, et remplacé depuis par une décharge sauvage. Raphaël Cognet, comme il s’en est déjà largement ouvert ces derniers mois, répond une nouvelle fois que « quelques commerçants les jettent de façon sauvage, alors que la loi dit bien que c’est à chaque commerçant de payer pour évacuer ses propres déchets ».

L’édile renseigne que « 12 PV ont été établis d’un montant de 1 500 euros chacun envers des commerçants qui les déposaient illégalement, notamment sur la dalle ». Même si la ville intervient de temps en temps pour les ramasser, le maire souligne que le ramassage représente « plusieurs millions d’euros par an pour la commune ». La compétence déchets, indique-t-il, a été transférée à la communauté urbaine début 2017 : « J’admets que quelques désorganisations des équipes de ramassage ont pu avoir lieu durant ce transfert pendant quelques semaines. »

PHOTOS : LA GAZETTE EN YVELINES