La scène, d’une rare violence, s’est déroulée dans la soirée du lundi 19 novembre dans le quartier Saint-Louis. Peu après 20 h 30, plusieurs riverains contactent les forces de l’ordre pour signaler qu’un groupe d’une centaine de jeunes circule dans les rues de la Cité des Fleurs, armées de bâtons et de barres de fer.
Sur place, les forces de l’ordre sont visées par des tirs de feux d’artifices dans leur direction. Elles font usage de grenades lacrymogènes et assourdissantes pour disperser le groupe, devant les yeux de plusieurs automobilistes effarés. Mais peu avant 21 h, les fonctionnaires sont appelés pour intervenir dans la rue des Frères Tissier, auprès d’un jeune homme de 18 ans, présentant une plaie saignant abondamment au niveau du cou. Transporté à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, il est désormais sorti de l’hôpital et a pu être entendu par les enquêteurs. Quatre autres blessés légers étaient également recensés et transportés au centre hospitalier de Poissy.
Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, les protagonistes de cette rixe viennent des quartiers de la Cité des Fleurs pour les Carriérois et de Beauregard pour les Pisciacais. « On avait Poissy-Achères avant, on a Paul Brard et Herblay (Val-d’Oise), et aussi Beauregard-Les Fleurs », note une source proche du dossier des tensions existantes entre plusieurs groupes des communes dépendant du commissariat conflanais.
Plusieurs affrontements entre les deux parties ont déjà été recensés au cours des derniers mois, le dernier d’importance remontant au 30 août dernier sur la place Corneille dans le quartier de Beauregard. Celui de ce 19 novembre aurait pour origine des provocations lancées par les Carrièrois la veille sur les réseaux sociaux. L’AS Carrières-Grésillons joue au stade Léo-Lagrange de Poissy le septième tour de la coupe de France, une rencontre que le club perd 2-1 face à La Charité-sur-Loire (Nièvre).
La rencontre se déroule sans incident, mais une fois terminée, plusieurs Carriérois se rendent dans le quartier pisciacais pour s’y filmer avec des armes et narguer les habitants sur les réseaux sociaux. Dans une des vidéos diffusées, un petit groupe parade, brandissant un panneau de sortie de ville carrièrois, vraisemblablement arraché du pont reliant Poissy à Carrières-sous-Poissy.aDesaprovocations entraînant une réponse, physique cette fois, d’un groupe du quartier pisciacais. L’enquête est toujours en cours et confiée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine.
PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE EN YVELINES