Un Campus lieu de formation et incubateur de start-up

Une société publique locale assurera la gestion de ce bâtiment de 20 000 m2 dédié à « la transformation numérique, l’e-santé et […] la transition énergétique ».

Le 26 septembre dernier, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise, suivie du conseil municipal muriautin le 18 octobre, a entériné la création d’une Société publique locale (SPL) afin de lui confier la gestion du Campus situé sur le site de Bécheville. L’objectif est d’en faire d’ici 2021 un lieu de formation dédié à « la transformation numérique, à l’e-santé, des services digitaux d’aide à la personne, de l’économie sociale et solidaire, des mobilités et de la transition énergétique », détaillent les statuts de cette SPL. Plusieurs partenariats sont à l’étude.

« L’idée c’est d’établir un business plan, les objectifs, afin d’établir une stratégie », détaillait lors du conseil communautaire François Garay (DVD), vice-président en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et l’innovation et également maire muriautin. Le bâtiment de 20 000 m2, un temps pressenti pour accueillir le campus européen d’EDF, a été racheté par le conseil départemental en 2016. La SPL est composée des Départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine, de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) et de la mairie des Mureaux.

« C’est un lieu de formation professionnelle, de promotion de l’innovation, et potentiellement un lieu de rayonnement international », argue pour sa part Philippe Tautou (LR), président de GPSEO, en évoquant notamment l’espoir d’attirer des entreprises chinoises souhaitant s’implanter en France. « C’est une opportunité énorme pour attirer des séminaires d’entreprises », ajoute-t-il.

Si la création d’une SPL « ne [me] choque pas du tout », Paul Martinez (UDI), du groupe Indépendants Seine et Oise et maire de Buchelay, regrette au conseil communautaire qu’ « on nous propose de délibérer sur ce qui est à l’évidence à un stade très embryonnaire ». Il regrette surtout que les formations ne soient pas plus détaillées : « On ne fait mention en rien de partenariats avec des universités, des écoles d’ingénieurs. »

Cette inquiétude, le maire muriautin a tenu à la balayer. « J’ai pu rencontrer les différents établissements sur Mantes, l’Institut des sciences et techniques des Yvelines et l’IUT, et il est évident qu’aujourd’hui, des formations pourraient se faire aux Mureaux », explique-t-il. Le domaine de certaines formations semble tout trouvé : « L’IUT m’a dit « pourquoi ne ferions-nous pas une formation sur le spatial et allant jusqu’à des masters ». » Et l’édile d’évoquer la venue d’élèves de l’école d’ingénieur de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) au Seinergy Lab muriautin, ou le campus des professions de santé de Bécheville  : « Il peut y avoir des accords là-dessus. »

Associer le campus médical à ces transformations a justement été une des demandes de l’opposition muriautine lors du conseil municipal du 18 octobre. « Je pense que dans cette société en création, il est important d’associer le centre médical qui est à côté, ainsi que le centre pour autistes et les structures alentour, comme le château de Bécheville et le parc de Bécheville », insiste Pierre Dubray (RN).

La création d’un nouveau pôle de formation, également destiné à devenir incubateur de start-up, viendrait participer au maillage de la communauté urbaine en la matière. « On a proposé qu’il y ait trois lieux physiques pour essaims de start-up, énumère François Garay. Le premier à Achères, le second Les Mureaux, donc le Campus, et enfin à Mantes, dans l’ancienne maison du sous-préfet. » Il insiste également sur la raison d’être de ces bâtiments, facilitateurs de la vie des étudiants concernés : « Au Campus, nous avons 200 chambres, un restaurant. »

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE EN YVELINES