LREM : deux « marcheurs » claquent la porte

Ils ne se sentent plus en adéquation avec la politique menée par le gouvernement d’Edouard Philippe, et dénoncent l’absence de candidat LREM aux prochaines élections face au maire.

Ils avaient participé à la campagne présidentielle aux côtés d’Emmanuel Macron dès 2016, puis avaient pris part à celle des législatives en 2017. Deux marcheurs de la première heure ont décidé de claquer la porte du parti du président de la République. Emeric Vallespi est suppléant de la députée de la 12e circonscription des Yvelines Florence Granjus (LREM), et a été son assistant parlementaire avec Nathalie Martin, mais ils ne se sentent plus en adéquation avec la politique menée par le gouvernement d’Edouard Philippe. Ils font par ailleurs l’objet d’une procédure de licenciement dans le cadre de leurs fonctions d’assistants parlementaires.

Mercredi 5 décembre, au café L’instant à Poissy où ils avaient convié la presse, le ton est posé mais ferme. « Nous restons fidèles à notre engagement et à nos convictions, c’est pourquoi nous sommes contraints de quitter le mouvement, font savoir ce soir-là d’une même voix Emeric Vallespi et Nathalie Martin. Les thèmes du développement durable, du lien social, d’une démocratie exemplaire et plus participative, nous y sommes restés fidèles. C’est la République en marche qui a changé au fil des mois. »

Au niveau de l’organisation du mouvement, ils regrettent que les militants ne soient aujourd’hui que « des pions méprisés ». Ils entendent également dénoncer ce qu’ils voient comme un accord au local entre LREM et le maire actuel Karl Olive (LR) en vue des municipales de 2020. « Karl Olive est jugé Macron-comptatible, il n’y aura personne face à lui, affirment-ils ainsi. Il semblerait que l’on puisse soutenir Pierre Bédier (le président LR du conseil départemental, Ndlr) et être Macron-compatible, ce genre d’accords politiciens ne respectent pas les militants. »

Les deux anciens collaborateurs de Florence Granjus ont désormais pour objectif de se consacrer à leur collectif Poissy demain, qui vise « à apporter des solutions aux Pisciacais » en matière de transports, de services et d’équipements. Ils assurent n’avoir pas encore pris de décision concernant les élections municipales de 2020.

Par ailleurs, Emeric Vallespi et Nathalie Martin font l’objet depuis le 22 juin d’une procédure de licenciement pour faute dans le cadre de leurs fonctions d’assistants parlementaires de Florence Granjus. « Ce sera au juge des Prud’hommes de qualifier la faute, souligne la députée de la 12e circonscription des Yvelines contactée par La Gazette. Je suis ravie que ces deux individus ne soient plus membres du parti. »

PHOTO : LA GAZETTE EN YVELINES