Il faudra dépolluer avant de construire le data center

Les travaux du futur data center devraient commencer au second semestre 2019. La communauté urbaine prévoit la cession de six autres parcelles.

L’implantation du centre de données de la société Thésée data center dans la zone aubergenvilloise des Hauts de mon repas est encore retardée. A l’automne 2017, La Gazette révélait qu’un permis de construire avait été délivré par les services de l’État pour l’accueil de serveurs informatiques destinés au stockage de données numériques. Son ouverture était alors prévue à « l’été 2018 », pour un premier data center de « 14 m de haut » et un bâtiment d’accueil, sur une superficie de 2 710 m².

Lors du conseil communautaire du 27 septembre dernier, les élus ont exposé une simulation prévoyant la cession de sept parcelles, par tranches de deux ans jusqu’en 2029. Le total des cessions a été estimé à plus de 930 000 euros HT, sur une parcelle totale de trois hectares à proximité de l’actuel centre technique municipal. Mais des travaux de dépollution des sols seront à mener avant de pouvoir démarrer les chantiers.

La première parcelle, accueillant bâtiment d’accueil et un premier data center, devra être vendue « au plus tard au 1er mars 2019 », précise la délibération de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO). « La première phase des travaux devrait commencer au deuxième semestre 2019, en l’état actuel cela suit son cours », précisait récemment Thierry Montengerand (LR), maire d’Aubergenville.

Toutefois, avant que le chantier ne démarre, une étude commandée par la communauté urbaine a fait état de « la présence de sulfates », dans les sols concernés par ces ventes, « ne permettant pas de construire les bâtiments sur le terrain naturel actuel ». Ce constat implique « un apport de terres saines » avant le lancement des travaux de construction. Cette dépollution, dont le coût a été estimé à 895 000 euros, sera prise en charge par GPSEO et déduite du tarif de cession établi par le service des Domaines.

« La pollution aux sulfates n’empêche aucune construction mais empêche de faire la construction sur des terrains sulfatés […] de faire des bâtiments fréquentés par la population », précise Sophie Primas (LR), ancienne maire d’Aubergenville et présidente du groupe majoritaire Agir pour GPSEO. Bien que cette pollution ait entraîné une dévalorisation des parcelles, elle se montre confiante : « Cela nous permettra quand même de faire un peu de développement économique. »

PHOTO : LA GAZETTE EN YVELINES