Trouver de nouveaux usages aux îles de Seine

Lors du dernier conseil municipal, la majorité a annoncé le lancement d’une étude portant sur « la valorisation et le développement » des îles Aumône et aux Dames.

Lucile Giroussens

Faire mieux connaître les îles de Seine ainsi que le parc des Expositions. Lors du dernier conseil municipal, lundi 4 février, la majorité mantaise a évoqué son souhait de lancer une « étude de valorisation et de développement » de l’île Aumône et de l’île aux Dames, ainsi que le projet de « modernisation de l’entrée du parc des Expositions », situé sur l’île Aumône. Elle justifie son choix par le fait que ces lieux sont stratégiques pour le développement de l’attractivité et du tourisme mantais (voir encadré).

« Les îles sont pour nous stratégiques puisqu’elles ont plusieurs usages, commence le maire Raphaël Cognet (LR) de la situation. […] Il faut qu’on réfléchisse à comment mettre tout cela en cohérence pour faire de ces îles de Seine un objet de valorisation de la ville. »

Il souligne aussi que les lieux ont notamment une dimension « économique » avec la présence du parc des Expositions, « sportif » avec les cours de tennis et la base de voile. Récemment, l’élu faisait également part de son envie de mieux faire connaître la réserve ornithologique, située derrière la ferme pédagogique et méconnue du grand public. « On a tout ce qu’il faut, des cabanes pour venir observer avec les jumelles », insiste-t-il.

L’étude sera réalisée au cours du premier semestre 2019, pour un coût estimé à 54 000 euros hors taxes. Une subvention au conseil départemental, ainsi qu’au conseil régional ont été demandées. La Ville prendrait à sa charge 27 000 euros.

De cette étude et de ses résultats, la municipalité espère notamment pouvoir concevoir « un schéma directeur cyclable afin d’approfondir les mobilités douces sur les îles » et faire le lien avec la passerelle piétonne dont la mise en service est prévue au printemps prochain, détaille Jean-Luc Santini (LR), adjoint à l’urbanisme. Des retombées en termes d’emplois sont également souhaitées par « la création et le maintien de l’emploi local grâce au développement de nouvelles activités », rapporte la délibération.

En parallèle, un autre chantier, plus important cette fois-ci sera mené autour du parc des Expositions, pour un coût estimé à 750 000 euros. Ces travaux porteront notamment sur le remplacement du portail d’entrée et des clôtures, afin d’en sécuriser l’accès, sa signalétique ainsi que celle de la ferme pédagogique. La municipalité espère ainsi que le lieu sera plus visible aux visiteurs des différents salons.

Une étude complémentaire pour développer le tourisme et l’animation

Outre la revalorisation des îles de Seine et la modernisation du Parc des expositions, une autre étude était à l’ordre du jour de ce conseil municipal, autour de « l’animation culturelle et touristique », souligne Carole Philippe, conseillère déléguée au commerce. Cette étude coûtera 35 000 euros à la ville, pour un coût total de 60 000 euros.

L’opposition a elle regretté l’appel à des prestataires extérieurs pour la réalisation de cette étude. « Je m’interroge sur l’opportunité de payer une étude, il me semble qu’il y a un projet de territoire dans la communauté urbaine, certes il n’est pas rentré dans le détail, mais beaucoup de grandes lignes avaient été dessinées », indique Nathalie Coste pour le groupe Ensemble pour une gauche citoyenne.

Rama Sall, conseillère municipale d’opposition du Groupe Socialiste et citoyen, insiste : « On peut internaliser pas mal de choses, on peut questionner formellement, en faisant une consultation auprès des commerçants, s’interroger sur nos atouts et nos faiblesses, c’est à mon sens quelque chose qui est facilement réalisable. »

Revenant sur les remarques des deux conseillères, le maire Raphaël Cognet (LR) a précisé : «Je ne pense pas objectivement que nous ayons à l’heure actuelle, dans nos services ou chez les élus des gens capables de nous produire les résultats que produiront cette étude. » 

Concernant les pistes de réflexions avancées par la communauté urbaine, il poursuit : « C’était très général, […], il n’y a pas de déclinaison municipale. On a besoin de décliner ça au niveau local et çela repose sur des choses auxquelles on ne pense pas […]. Aujourd’hui on n’a pas ce niveau de détail. »

CREDIT PHOTO : INSTAGRAM MAYRA ANDRADE OFFICIEL