Le Département s’engage pour le logement

État et civils se consacrait cette semaine à la question des logements sociaux dans les Yvelines avec la récente signature du protocole « Prévention Carence ». Vanessa Meflah recevait donc Pierre Bédier et Arnaud Legros.

Pierre Bédier, président du conseil départemental et Arnaud Legros, président du directoire des Résidences Yvelines-Essonne (premier bailleur social en nombre de logements, de la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise et des Yvelines) sont au cœur des enjeux du logement dans les Yvelines. Des enjeux de plus en plus complexes notamment depuis la loi Duflot votée en 2013. Avec cette loi les communes françaises se doivent ainsi de garantir un minimum de 25% de logements sociaux dans leur parc locatif. Un chiffre plus compliqué à atteindre pour certaines communes que pour d’autres.

En effet on compte près de 28 000 logements sociaux manquants dans le département des Yvelines, un constat difficile à l’heure où près de 15 millions de français sont touchés par la crise du logement*. Ces communes dites carencées pâtissent pour la plupart de terrain aux prix inabordables, qui rendent la construction de logements sociaux impossible. « Si ces communes sont carencées ce n’est pas parce qu’elles ne veulent pas construire, mais parce qu’elles ne peuvent pas, lorsqu’elles peuvent disposer de terrains c’est à des prix qui sont insupportables » atteste ainsi Pierre Bédier.

La signature du protocole « Prévention Carence » marque ainsi une nouvelle impulsion dans la volonté du Département d’accélérer la construction de logements sociaux. Il s’agira désormais d’accompagner les communes déficitaires en leur proposant une batterie de nouveaux outils de subventions. Si les premières estimations chiffrent ce protocole à près de 35 millions d’euros, Pierre Bédier évoque des sommes bien plus conséquentes. « Il y en a pour plusieurs centaines de millions d’euros et étalés sur 10 à 20 ans » explique le président du conseil départemental.

Il s’agira aussi de réhabiliter de nombreux logements existants en les remettant à des niveaux de standards modernes explique Arnaud Legros : « Il faut remettre à niveau la moitié de notre parc, nous on réhabilite près de 2 000 logements par an et on construit près de 300 à 400 logements neufs par an ». Voulu comme un outil politique au service du fonctionnement démocratique, ce plan du département s’inscrit aussi dans une volonté de recentrer le logement au cœur des politiques publiques.

*source : 24e édition du rapport sur « L’État du Mal-logement », Fondation Abbé Pierre

CREDIT PHOTO : LFM RADIO