Une piscine à Limay voulue pour 2025

Y seront proposées différentes activités de remise en forme pour tous publics et l’accueil des scolaires. Elle entraînerait probablement la fermeture de la piscine de Porcheville.

D’ici quelques années, un nouvel équipement aquatique devrait voir le jour sur la rocade limayenne, à proximité du restaurant routier la Marmite et du grand rond-point. Cette volonté, exprimée par la Ville depuis plusieurs années, a été annoncée lors du conseil municipal du 6 février, au grand dam de l’opposition divers droite. Une volonté que confirme la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), chargée des équipements sportifs. Mais la création de cette nouvelle piscine implique le désengagement de GPSEO dans le fonctionnement de la seule piscine de la rive droite du Mantois, à Porcheville, ce qui risque d’entraîner sa fermeture.

Si la programmation de cette nouvelle piscine n’a pas encore été établie, l’objectif de GPSEO est d’avoir « un bassin moderne, qui répond aux attentes du public, qui sont à la fois d’aller dans l’eau mais également de pratiquer de la remise en forme, du fitness, de l’aquabike… On est vraiment sur un sujet de loisirs nautiques. » Calendrier comme coût ne sont également pas encore définis. « Cela ne sera pas avant 2025 au mieux, temporise GPSEO. Mais pour un équipement aquatique moyen, on est aux environs de 12, 15 millions d’euros minimum, c’est de l’investissement massif. »

« Il y a un sujet qui me met les nerfs à vif, c’est le projet sur la Marmite, pour une fois que l’on a quelque chose qui marche. » Pierre-Yves Challande (DVD), conseiller municipal du groupe d’opposition Agir pour Limay, n’y va pas par quatre chemins au conseil municipal limayen, pour montrer sa désapprobation à la construction de cette piscine à proximité du restaurant routier. « Le jour où vous toucherez à la Marmite, attendez-vous à un joli coup de pétard, c’est vraiment quelque chose qui est très apprécié », prévient-il d’une éventuelle disparition de ce restaurant ou de son parking.

Ses propos ne découragent toutefois pas l’adjoint limayen en charge de l’urbanisme Djamel Nedjar (DVG) : « J’entends votre position […]. Mais on peut quand même, en tant qu’élus de Limay, se poser la question de l’image de notre ville et de ses entrées de ville. Et d’avoir un parking de poids-lourds en entrée de ville en permanence, ce n’est quand même pas la meilleure image qu’on peut donner de notre commune de manière générale. »

Il précise toutefois que la Ville est propriétaire « d’une grande majorité » des parcelles se trouvant à proximité, et que le propriétaire où est implanté le restaurant routier « réfléchit » à vendre. « Il n’y a pas de préemption, on ne force personne, insiste-t-il. Mais le propriétaire qui veut vendre, valoriser son bien, il ne faut pas qu’on y fasse n’importe quoi. »

« Avoir un parking de poids-lourds en entrée de ville en permanence, ce n’est quand même pas la meilleure image qu’on peut donner de notre commune », relève Djamel Nedjar (DVG), adjoint à l’urbanisme.

Si la communauté urbaine ne s’engage pas sur l’avenir du restaurant, elle confirme toutefois « veiller » cet emplacement. Et s’explique sur le choix d’une implantation limayenne. « Nous avons travaillé, dans le cadre d’un schéma directeur des piscines, sur un diagnostic de l’ensemble du territoire, détaille un représentant de GPSEO. L’idée, c’est de repérer quelles piscines peuvent faire l’objet de rénovations, et quelles piscines sont tellement anciennes qu’a priori, il vaut mieux envisager de reconstruire plutôt que de les rénover. »

Dans ce second cas de figure, la piscine porchevilloise, construite dans les années 1960, est en ligne de mire. Celle-ci est en effet qualifiée de « passoire » tant énergétique que thermique par la communauté urbaine, du fait de son modèle en « piscine-tournesol ».

La communauté urbaine pointe également « un déficit de mètres carrés du plan d’eau sur le secteur Ouest, qui comprend l’intégralité du secteur du Mantois », et la nécessité de reconstruire cet équipement « rive droite, dans une zone urbaine ». Alors, « l’idée de Limay est arrivée, on est sur une ville importante, on est en rive droite, sur des nœuds de communications qui permettent une liaison assez rapide ».

Rendue à la commune en 2015, reprise par GPSEO en 2018, le devenir de la piscine porchevilloise est accueilli avec philosophie par le maire Didier Martinez (SE) : « Ce n’est plus la commune qui a la main. Mais on peut très bien avoir deux visions et estimer que la piscine de Porcheville viendra compléter celle de Limay. »

Un coup dur aussi pour Mantes-la-Ville ?

Connue pour être déficitaire, la fermeture d’Aquasport, pourtant récente, pourrait être également envisagée suite à l’ouverture de la piscine limayenne. « Il y a une réflexion sur les piscines de la communauté urbaine, et notamment celles qui doivent fermer », détaille Djamel Nedjar (DVG), adjoint limayen à l’urbanisme, évoquant celle de Porcheville. Avant de poursuivre : « Il y a des questionnements sur d’autres piscines, notamment à Mantes-la-Ville. »