Poubelles incendiées, deux familles évacuées

Dans la nuit du 2 avril, plusieurs poubelles ont été incendiées. L’enquête est en cours pour retrouver les auteurs des faits.

Dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 avril, vers 2 h 30 du matin, des poubelles ont été incendiées au niveau de la Grande Rue, à partir du salon de coiffure Diminu’tif jusqu’au supermarché Coccimarket. Des habitants ont dû être évacués d’urgence vers la salle Henri Cuq puisque ces feux de poubelles se sont propagés sur la façade des bâtiments. L’accès à la Grande Rue a été bloqué jusqu’à 8 h 30 le mardi.

Les pompiers sont intervenus rapidement sur les lieux des incendies. Les personnes habitant au-dessus du restaurant La Comédie et leurs voisins ont été évacués. La mairie a signalé que des démolitions du crépi des façades avaient été opérées par mesure de sécurité, afin de s’assurer que le feu ne se soit pas logé dans les boiseries des habitations. « Je suis choquée et mes voisins le sont aussi. Une bêtise de poubelle brûlée aurait pu coûter la vie à beaucoup de personnes cette nuit, dont mes enfants », explique une sinistrée contactée par La Gazette.

Jean-Marie Tétart (LR), le maire de Houdan, aurait déposé plainte puisque ces poubelles incendiées ont attaqué le béton « sur des rues où des travaux de voirie venaient d’être effectués » a indiqué la mairie. C’est également le cas des sinistrés, qui assurent avoir déposé plainte d’une part pour qu’on retrouve les coupables mais également dans le but d’être couverts par leurs assurances. Une enquête a été ouverte, les gendarmes continuent d’auditionner les habitants concernés. La mairie a lancé un appel à témoins et indique que les coupables seraient des adolescents étant donné « la bêtise et l’inconscience totale de l’acte ».

Des travaux sont actuellement en cours dans la Grande rue et devraient durer jusqu’au 15 avril. « Pour le moment il n’y a toujours pas de gaz, ni d’électricité dans le bâtiment » a indiqué un sinistré. La mairie s’est immédiatement inquiétée du relogement des sinistrés. Ils ont été hébergés par la ville durant la nuit des incendies. Ce sont désormais leurs assurances qui ont repris la main.
« C’est notre assurance habitation qui nous a approvisionné de dix jours de nuits d’hôtel pour notre famille » explique ce même sinistré. Une situation bien différente pour cette mère de famille qui a indiqué que son « assurance prévoit seulement deux nuits de relogement ». La ville de Houdan lui a proposé un appartement non meublé et ses amis lui prêtent de quoi vivre normalement le temps des travaux.

Suite à cet évènement, les Houdanais se sont révoltés sur la page Facebook de la municipalité. Ils exigent l’installation de caméras de vidéo-surveillance. « Il y a eu récemment de nombreux braquages, maintenant des incendies, j’adore Houdan mais je ne me sens plus du tout en sécurité », explique une mère de deux enfants.

Cependant, l’installation de caméras de vidéo-surveillance est en cours à Houdan. « Cela fait deux ans que notre prestataire les installe », indique la mairie avant d’ajouter : « On ne peut pas en mettre partout, chaque caméra coûte extrêmement cher ».

Des caméras existent actuellement le long de la fausse Vesgre, au rond-point des clos de l’écu et à d’autres endroits. La mise en place de caméras dans la Grande rue ne semble pourtant pas prévue, « le problème de la Grande rue c’est qu’elle est courbe » a annoncé la mairie.

Les sinistrés restent sous le choc. « Ma fille vit très mal ce qu’il s’est passé et est très angoissée, le soir elle a peur qu’il y ait le feu » confie la mère des deux enfants. « Je pense que les enfants n’ont pas encore atterri, un peu comme nous. […] Une fois revenus chez nous, nous aurons les répliques de la secousse de cette nuit là » a expliqué ce père évacué lors de l’incendie.

Crédits photo : FACEBOOK – VILLE DE HOUDAN