Logements à Fauveau : la communauté urbaine ne préemptera pas Ikea

Plusieurs élus refusent le projet de logements porté par le bailleur social France habitation, l’acheteur du terrain à Ikea. Ils veulent que la communauté urbaine préempte le terrain.

Quel avenir pour le terrain du quartier de Fauveau ? Rendu constructible par la mairie depuis quelques années, ses 11 ha ont vu la construction de plus de 200 logements sur 5 ha. Aujourd’hui, il reste 6 ha non utilisés sur cette parcelle qui appartenait à Ikea, en vue de construire un magasin qui n’a jamais vu le jour (il a été construit à Plaisir, Ndlr).

L’entreprise aurait trouvé un acheteur, le bailleur social France habitation, avec pour projet plusieurs centaines de logements. Plusieurs élus de la majorité ont demandé, lors d’une conférence de presse ce mardi 9 avril, à ce que la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) préempte le terrain pour y contrôler les constructions. Elle ne le fera pas, arguant d’un coût trop élevé.

« On nous apprend qu’il y a une vente, qu’Ikea vend à France habitation, détaille de la situation Pierre-François Degand (LREM), adjoint en charge des affaires scolaires. France habitation veut travailler avec Cogedim pour construire des logements. » Le projet pourrait représenter « entre 400 et 500 logements » selon l’élu, qui poursuit : « La moitié serait axée sur la propriété et l’autre serait des logements sociaux, on se retrouve sous la menace de cela. » Dans les colonnes du Parisien, le maire villennois Michel Pons (DVD) insiste toutefois : «  Personne ne connaît le contenu du projet […] Aucun permis de construire n’a été déposé. »

Pour l’adjoint aux affaires scolaires, le dossier pourrait toutefois devenir rapidement « sensible » auprès de la population villennoise. Il met notamment en avant « la multiplication de la population qu’une ville, un village comme Villennes ne peut accepter d’un seul coup ». Sur ces 6 ha, il verrait plutôt « un collège » ou « une école primaire et maternelle ». Depuis l’annonce de la vente, « la mairie demande une préemption, la communauté urbaine nous la refuse », regrette l’adjoint.

De son refus, GPSEO détaille : « Légalement, on pourrait préempter, après, ce sont des montants qui ne se regardent même pas. » Par ailleurs, pour que la communauté urbaine puisse envisager de préempter sur ce plateau, « il faut que la zone soit déclarée d’intérêt communautaire », et elle « ne fait pas partie des périmètres ». GPSEO rappelle aussi que selon le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) en cours d’adoption, la parcelle de Fauveau a « une vocation de tissu urbain mixte, et donc plutôt résidentielle ».