À l’école des Marronniers, mardi 7 mai, le ton monte entre le maire et les riverains au sujet des incivilités. Michel Lebouc (DVG) réaffirme ses positions et présente « une boîte à outils » pour apaiser le sentiment d’insécurité qui s’installe chez les habitants. La trentaine de personnes présente restent extrêmement sceptiques, surtout concernant la médiation et le dialogue prônés par le maire.
« Quand vous dites tranquillité, sécurité, je ne suis ni tranquille, ni en sécurité », s’exclame une habitante du chemin des Merles. Devant sa maison, « sept ou huit voitures sous mes fenêtres jours et nuits […] les portières ouvertes, en train de fumer leur chicha », raconte-t-elle. D’autres parlent de « squat au niveau de l’avenue des Roussières », de « vol de tondeuse », et surtout des « gens qui laissent leurs détritus […] du shit, des mégots découpés ».
« Je n’ai pas la réponse à toutes ces questions-là » s’excuse Michel Lebouc. Pour suivre son credo concernant les incivilités, « prévention, médiation mais sanction », le maire présente ce soir-là « une boîte à outils ». Il réaffirme son envie de privilégier la médiation grâce aux Agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et à la société de médiation et de sécurité dont les agents patrouillent. « La médiation, moi, je n’y crois plus, pour moi ça ne marche pas », commente un habitant, peu convaincu.
Autres axes de travail abordés, l’installation à partir de septembre, de « deux systèmes de vidéoprévention », l’un place Mendès France, et l’autre près du complexe familial et sportif encore en travaux. Le maire compte aussi créer « un conseil des droits et devoirs de la famille » pour réduire les actes de vandalisme « des mômes qui font ça, de 13-14 ans », regrette-t-il en citant l’exemple de Zoé, la statue de prévention routière vandalisée devant l’école des Marronniers.
Ce conseil doit permettre de travailler avec les parents, les enseignants et la justice pour encadrer les jeunes auteurs de vandalisme, et les sanctionner si nécessaire. « On essaye d’enrayer cette situation d’insécurité qui est exaspérante pour les Magnanvillois », assure Michel Lebouc en les invitant à faire « des propositions concrètes » pour l’aider.