Pas d’inéligibilité pour Eric Roulot, mais 18 mois de sursis

Le tribunal correctionnel a tranché ce mardi 4 juin. Le maire se dit « soulagé » de la sanction et souhaite désormais « prendre un peu de recul ».

Mardi 4 juin, le tribunal correctionnel de Versailles a condamné Eric Roulot (PCF), maire, à 18 mois de prison avec sursis pour des faits de violences aggravées commises sur son voisin de 79 ans dans la nuit du 29 décembre à Fontenay-Saint-Père, épilogue d’un conflit de voisinage durant depuis plusieurs années. Sa femme et son gendre écopent respectivement d’une peine de dix et quatre mois de prison avec sursis. Les peines n’ont été assorties d’aucune amende.

« Je suis soulagé, détaille Eric Roulot, au lendemain du rendu de la sanction. C’est un jugement qui correspond au contexte et qui repose sur des bases solides. » Lors de l’audience du 21 mai dernier, la procureure de la République avait demandé, en plus d’une peine avec sursis, la privation des droits civils, civiques et de familles pour les trois membres de la famille. L’édile risquait ainsi l’inéligibilité pour les prochaines élections municipales.

« Le réquisitoire était plutôt sévère, on voyait bien que c’était l’homme politique qui était jugé », analyse après-coup l’élu. La présidente du tribunal a elle finalement fait le choix de juger l’élu comme « un citoyen lambda, les faits ne s’étant pas déroulés dans le cadre de l’exercice de mon mandat », se satisfait-il. « J’ai toujours été exposé en tant que sportif et homme politique, mais c’était la première fois et je le ­regrette », continue-t-il.

Le souhait d’être jugé en tant que simple citoyen avait également été exprimé par son avocat lors de la plaidoirie. « S’il avait été simple électricien, est-ce qu’on aurait réagi de cette manière ? », avait-il interrogé, avant de demander « qu’on ne fasse pas un procès politique. La sanction a déjà été vécue, politiquement, médiatiquement, ils ont été vilipendés sur les réseaux sociaux ».

Désormais le maire aspire à « prendre un peu de recul ». Il reste cependant ferme sur un point, il ne démissionnera ni de son poste de maire, ni de celui de vice-président à l’environnement et du développement durable au sein de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. « La sanction n’a pas d’incidence par rapport à ces mandats », tranche-t-il. D’une éventuelle représentation aux municipales, il indique « ne pas avoir pris sa décision » et « ne pencher ni d’un côté ni de l’autre ».