Étudier à l’université, mais au sein de son quartier

Premier dans les Yvelines, le Hub de la réussite, créé dans le cadre de l’implantation de l’Ecole de la 2e chance, donne la possibilité aux étudiants de suivre des cursus d’université.

Un Hub de la réussite a été inauguré mercredi 5 juin à Chanteloup-les-Vignes à la Maison de l’emploi amont 78. Cette nouvelle forme d’antenne de l’Ecole de la 2e chance (E2C), financée par le Département, la Région et la municipalité, regroupe la structure de formation traditionnelle des E2C, mais aussi une Smart académie contre le décrochage scolaire, une Smart drive pour l’accession au permis de conduire, et une Smart université.

Faisant face à des difficultés financières récurrentes, l’E2C des Yvelines a dû fusionner avec celle du Val-d’Oise en mai 2018. À l’inauguration du Hub de la réussite, la vice-présidente au Département en charge de l’insertion et de la politique de la ville, Catherine Arenou (DVD), a évoqué les problèmes de financement de ce dispositif. « Le Département a notamment dû injecter de l’argent pour équilibrer les comptes », précise celle qui est aussi maire de Chanteloup-les-Vignes. Une information confirmée par Benjamin Chkroun, président de l’E2C.

Présentée comme une annexe pour les grandes écoles, « la Smart université est faite pour des personnes qui, pour des raisons financières ou personnelles ne peuvent pas se déplacer pour suivre une formation », déclare Christophe Mahais, son directeur. Pas moins de 1 000 formations sont proposées. « Les formations peuvent aller de la comptabilité, des ressources humaines au commerce », ajoute-t-il. Plusieurs écoles sont partenaires, comme l’école de commerce ­Grenoble école de management.

« Chaque jour, les étudiants reçoivent par mail les cours ou les exercices ­imaginés par les professeurs », explique de son fonctionnement Marie-Laure, coach dans cette nouvelle structure. « Grâce aux webcaméras, ils peuvent organiser une vidéoconférence avec un professeur », ajoute-t-elle : « Notre mission est de leur apprendre une méthodologie de travail et les ­remotiver quand ils en ont besoin. »

« Les étudiants s’engagent à passer 16 heures par semaine dans les locaux », prévient-elle. Avec l’accompagnant, l’élève construit son planning de révision en fonction de son emploi du temps. Au maximum, la structure peut accueillir 30 étudiants. Les étudiants peuvent décrocher un BTS, une licence ou un master. Etant considérés étudiants à part entière, les élèves de la Smart université peuvent prétendre à une bourse.