Elle avait ouvert ses portes le 2 décembre 2017, rue Paul Doumer. La librairie solidaire Aptimots a déménagé au 84 boulevard Victor Hugo durant l’été. Entièrement opérationnelle d’ici octobre, elle a déjà ouvert ses portes au public depuis le 4 septembre. En passant de 50 m² à 160 m², les responsables souhaitent notamment diversifier leurs services et accroître les compétences des salariés en contrat d’insertion professionnelle.
Pour Hélène Osmont, responsable de la librairie solidaire, le changement de local est en tout cas bénéfique pour les employés : « On a voulu changer de lieu pour leurs conditions de travail mais aussi pour les monter en compétences avec l’acquisition d’un logiciel pour répertorier les livres. Ça va aider à professionnaliser les salariés. »
Aptimots compte 12 salariés bénéficiant d’un contrat d’insertion professionnelle délivré par la structure d’insertion et d’activité économique Aptima, située à Mantes-la-Jolie. Pour Christophe Depont, directeur d’Aptima, le but n’est cependant pas de former des libraires : « L’idée n’est pas forcément qu’ils restent dans le secteur dans lequel ils sont. Ils acquièrent des compétences et ces compétences ils peuvent [ensuite] les déployer dans d’autres secteurs. » Ainsi, depuis la création d’Aptimots en 2017, une seule personne s’est dirigée vers ce métier. La plupart s’orientent vers les métiers du service à la personne, la manutention ou la vente.
Dans ses nouveaux locaux, la librairie solidaire pourra compter jusqu’à 20 000 ouvrages, neufs ou d’occasion, contre 8 000 pour les locaux de la rue Paul Doumer. La responsable de la librairie solidaire ajoute : « Ça devient une librairie plus classique qui va proposer aussi des services comme la reliure de documents. Avant on n’avait pas la place […]. »
À terme, Aptimots devrait développer son offre de services, et donc recruter du personnel. « On va peut-être aussi vendre du matériel informatique d’occasion, des ordinateurs reconditionnés, précise Hélène Osmont. [Pour toutes ces raisons] on va prendre deux personnes en plus. »
Pour attirer les clients et ainsi former ses employés, Hélène Osmont compte particulièrement sur l’attractivité des prix des livres d’occasion : « Tous les livres [d’occasion] sont ici à peu près vendus 20 % de leur prix d’origine […] soit entre un et cinq euros. »