Retour aux sources pour le marché muriautin. Alors qu’il se tient depuis 1999 sur le parking de la place Henri Dunant, il doit retrouver ses quartiers face à la mairie, place de la Libération, ce jeudi 26 septembre. Avec ce démémagement, la municipalité espère ainsi pouvoir accueillir plus de commerces de bouche sur la place, et entraîner plus de passages dans le centre-ville. Les commerçants eux, sont plutôt positifs, mais espèrent ne pas perdre trop de clientèle.
Ce déplacement était visiblement un souhait des habitants. « On a fait des réunions avec les habitants et à peu près à 75 % [des personnes interrogées] […] a désiré que ce marché revienne sur la place historique », souligne Patricia Hamard, adjointe en charge du commerce. Des futures installations de commerçants, elle précise : « On travaille avec le nouveau délégataire pour qu’il y ait des nouveaux commerces […], spécialement des commerces de bouche tels qu’un poissonnier, un fromager, un maraîcher, on a la ferme de la Haye. »
Si un temps de rôdage est nécessaire, « il faudra trouver un équilibre, […] qu’on arrive à satisfaire tout le monde », indique l’adjointe de la répartition entre commerces de bouche et vendeurs de vêtements. La place Henri Dunant retrouve sa vocation première, celle d’être un parking. « On redonne du stationnement au citoyen, ce qui vous permet de venir tranquillement place de la mairie, place de la Libération faire votre marché, explique l’élue. En même temps c’est l’occasion de se promener rue Paul Doumer, ça va dans les deux sens, même pour les commerçants du centre-ville, ça leur redonne du baume au cœur, il y a une vie. »
Informés durant l’été, la plupart des commerçants du marché interrogés ce jeudi 19 septembre attendent la mise en place de cette nouvelle organisation avant de se prononcer. « Cela marchait très bien avant qu’ils aient déplacé le marché [place Henri Dunant], se rappelle le boucher. On avait perdu pas mal de clientèle mais maintenant il y a une petite routine qui s’est installée ici, du coup on a pris l’habitude. »
Nombreux sont ceux à s’inquiéter d’un possible manque de place. « On ne pourra pas mettre tout le monde, fait remarquer un primeur, installé depuis une dizaine d’années. Mais pour les voitures qui vont se garer, on sera moins embêtés, ce matin j’avais un morceau qui n’était pas monté. » Un autre, vendeur de pantalons, est plus pessimiste : « Je pense faire moins de chiffres d’affaires. […] Quand on va changer, les clients ne connaîtront pas. »