
La commission nationale d’investiture a tranché ce mercredi 18 septembre. Entre Marie-Hélène Lopez-Jollivet (LREM), ancienne maire de 2005 à 2014, et Pascal Collado (SE), maire sortant réélu lors d’élections partielles en juin dernier, la commission a choisi d’apporter son soutien à ce dernier. Un choix qui provoque la stupéfaction de l’ancienne maire, adhérente du mouvement, qui peut s’expliquer par la volonté de LREM de vouloir peser dans l’exécutif de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO). Contacté, Pascal Collado n’a pas répondu à nos sollicitations.
« Nous avons un comité politique avec les parlementaires, les représentants du territoire, les référents, et nous recevons les candidatures qui viennent du terrain, souligne du mode de décision Pierre Luce, référent départemental LREM pour les Yvelines. En l’occurrence, on avait reçu la candidature de Marie-Hélène Lopez-Jollivet et une demande de soutien à Pascal Collado de la part de notre cheffe de file (chargée « de gérer le parti [LREM] auprès de la liste qu’on soutient sur sa liste depuis les élections partielles », Ndlr). »
Les deux candidatures ont reçu un avis départemental avant d’être transmises à la commission nationale d’investiture. Si Pierre Luce ne souhaite pas « trahir le secret des comités politiques » en s’exprimant sur les avis remontés, le récent succès électoral du maire sortant a pu jouer en sa faveur. « L’élection partielle a permis d’avoir un éclairage sur ce qui était attendu par les Vernolitains, note Pierre Luce. Ça a forcément joué en sa faveur auprès de la commission nationale d’investiture. »

Le parti présidentiel aurait-il également des vues sur GPSEO ? « Il est certain qu’on se projette sur GPSEO, c’est effectivement le premier maire qu’on soutient sur l’agglomération (des investitures ont eu lieu à Triel-sur-Seine et Limay, Ndlr), reconnaît le référent départemental. Vernouillet, […] est une ville qui est importante pour nous, on vise à peser dans la gouvernance de toutes les intercommunalités yvelinoises. »
Du côté de Marie-Hélène Lopez-Jollivet, on ne cache pas sa stupéfaction. « C’est quand même quelqu’un, par les valeurs qu’il porte et la politique qu’il mène, en contradiction avec La République en marche, déplore-t-elle. […] On lui apporte un soutien complètement décalé par rapport à ce qu’il porte. » Concernant son avenir au sein du parti, elle indique : « Je vais réunir l’équipe qu’on analyse tout ça ensuite on va prendre notre décision. Moi, en termes de valeur, je ne peux pas soutenir Pascal Collado, ce n’est pas possible. »