Le foyer devient résidence sociale pour diminuer les nuisances

Une réunion s’est tenue devant une assemblée très réduite de riverains des Bords de Seine.

Ils s’étaient plaints récemment lors d’une réunion de quartier des nuisances engendrées par le foyer Adoma de la rue Maurice Braunstein, construit dans les années 1970. Pourtant, les riverains des Bords de Seine ont semblé bouder la réunion organisée ce vendredi 4 octobre, avec seulement une petite dizaine de ­personnes présentes.

Cette réunion avait pour but de présenter les travaux à venir sur le foyer avec notamment sa transformation en résidence sociale par la démolition-reconstruction de 150 logements, contre 288 actuellement. Les quelques présents, ont eux semblé optimistes quant à ces travaux pour endiguer les nuisances. « On avait pourtant des bonnes nouvelles à vous annoncer », a indiqué l’édile mantais Raphaël Cognet (LR), un peu surpris de cette absence. « On peut améliorer les choses de plusieurs façons, d’abord l’esthétique, poursuit-il. Il faut qu’on améliore aussi la façon dont les locataires se ­comportent. »

En janvier 2019, Adoma avait indiqué à La Gazette qu’au lieu des chambres de sept à huit m², le foyer comprendrait désormais des T1 et des T1 bis, permettant d’accueillir « entre 25 et 30 % à minima de ce qu’on appelle un nouveau public », à savoir des couples ou des famillles ­monoparentales. Le chantier devrait être lancé au début du mois d’avril, après des travaux préparatoires, pour une durée de 23 mois. La livraison est ainsi estimée au printemps 2022. « Nous avons l’objectif affiché de faire disparaître les espaces collectifs qui ont pu être détournés pour diverses raisons », indique Myriam Berghout, directrice adjointe en charge de l’exploitation.

Pour l’heure, « un peu plus de 50 personnes » ont été relogées et des procédures d’expulsion seront engagées envers « les squatteurs », souligne Myriam Bergouht : « Chaque fois que l’on constate de la sur-occupation on demande au magistrat de faire venir un huissier, notre objectif est de mettre fin à toute sur-occupation ­illégale. »

Une riveraine déplore elle, « la pollution visuelle, dans les poubelles qui sont faites à vue d’oeil. Toutes les semaines il y en a. » Tout en soulignant qu’il s’agissait « d’un beau projet ». En réponse, Myriam Bergouht reconnaît que « les locaux poubelles sont inadaptés ». Elle précise : « Dans le futur projet, deux grands locaux poubelles, fermés, seront situés sur le chemin quand on sort. » Le directeur territorial des Yvelines d’Adoma, Mourad Boutouha, affiche lui son optimisme : « C’est une page qui se tourne. […] Quand on a tout chez soi, on est un petit peu plus responsable de ce qu’il se passe chez soi. »