Incendie de la station d’épuration : la communication toujours pointée du doigt

Une réunion avait lieu le 23 octobre dernier avant la clôture de l’enquête publique portant sur le plan particulier d’intervention.

Le 23 octobre dernier, une réunion s’est tenue en mairie dans le cadre de l’enquête publique (clôturée le mardi 5 novembre, Ndlr) concernant le plan particulier d’intervention (PPI) de l’usine Seine aval, classée Seveso seuil haut, située sur trois communes (Achères, Maisons-Laffitte et Saint-Germain-en-Laye, Ndlr) et gérée par la syndicat d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap).

À l’instar de celle s’étant tenue à Conflans-Sainte-Honorine le 14 octobre (voir notre édition du 23 octobre), les remarques ont surtout porté sur le manque de communication et d’informations de la part de l’État et du Siaap, le jour de l’incendie du 3 juillet, mais aussi sur les possibles conséquences sanitaires sur le long terme.

« Vous le voyez, on n’est pas nombreux ce soir, est-ce qu’au niveau de la commune il y aura une information supplémentaire ? » demande une Achéroise comme toute première question. « Bien évidemment il y aura une information détaillée dans le bulletin municipal, indique l’édile achérois Marc Honoré (DVD). […] Il y aura la conduite à tenir qui sera faite au sein du conseil d’écoles pour mettre à jour les connaissances des ­instituteurs. »

Thierry Laurent, directeur de cabinet du préfet des Yvelines ajoute lui que le Siaap « va éditer une brochure d’informations », distribuée à la population et détaillant « ce que fait le Siaap, les risques que présente l’installation, comme l’explosion de gaz ou le nuage de chlore et la conduite à tenir en cas d’alerte ».

Et alors qu’une demande d’alerte par SMS est évoquée, le directeur de cabinet tranche. « Le ministère de l’Intérieur a étudié le système, l’inconvénient du SMS c’est que tout le monde n’a pas de téléphone portable », expose Thierry Laurent. La riveraine insiste : « Il faut vraiment que la mairie soit informée de suite, c’est là qu’on va ­chercher quand on est citoyen. »

Henri Kaltembacher, chef de l’unité départementale de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement (DRIEE), « il y a bien deux temps dans la gestion d’un incendie de ce type, le temps de l’urgence […] sur une alerte rapide. Ensuite […], une deuxième phase d’analyses pour analyser les conséquences ­sanitaires. »

Des conséquences de l’incendie du 3 juillet, il indique : « On a eu tout de suite la sûreté du fait qu’il n’y avait pas d’impact aigu lié à cet accident-là. » Les analyses effectuées durant l’été montrent « l’absence de valeurs supérieures aux valeurs-guide qu’on a en matière de risques sanitaires pour l’ensemble des polluants qu’on pouvait chercher dans un évènement de ce type ». Des recherches « complémentaires » ­seront toutefois menées.

Emmanuelle Wargon bientôt en visite à l’usine ?

Lors d’une réunion à la préfecture de Versailles le 25 octobre dernier, la secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique a indiqué vouloir se rendre prochainement au sein de l’usine Seine aval, gérée par le syndicat d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), suite à l’incendie survenu le 3 juillet dernier indique Le ­Parisien.

Selon le quotidien francilien, la date n’a pas été encore fixée, mais cette visite devrait s’accompagner de la création d’un comité de suivi réunissant élus, Etat, représentants du Siaap et des habitants.

Un collectif s’est récemment créé sous le nom de Collectif Seine 78-95 et réunit habitants et personnes morales « qui souhaitent agir » précise le site internet du comité. « Ce Collectif a pour objet de réaliser un état des lieux objectif, d’interpeller les élus et les pouvoirs publics et de conduire une action consensuelle et responsable », détaille-t-il.