L’ancien président du FC Mantois appelle à « l’union »

Sam Damergy a officialisé sa candidature ce mardi 5 novembre devant une quarantaine de personnes.

Le 5 novembre dernier, une nouvelle liste est entrée dans la campagne des municipales mantevilloise. Il s’agit de la liste Union pour Mantes-la-Ville portée par l’ancien président du FC Mantois ayant quitté son poste l’été dernier, Sam Damergy (adhérent EELV). Parmi ses colistiers se trouvent notamment l’ancienne maire de 1995 à 2008 Annette Peulvast (DVG), enterrant définitivement une liste commune entre chefs de file de l’opposition. Sam Damergy lui, en appelle à « toutes les bonnes volontés, en dehors des extrêmes » politiques afin de constituer ­programme et liste.

« J’ai essayé plusieurs fois d’aider avec les dirigeants, à pousser les adhérents à aller voter, […], et la plupart du temps on me dit écoute à quoi ça sert, personne ne s’occupe de nous, […] explique Sam Damergy de son engagement. Après réflexion, je me dis pourquoi pas ? J’ai peur qu’en 2020 arrive la même chose qu’en 2014, à savoir des listes disparates et puis par un concours de circonstances malheureux une municipalité qui ne correspond pas du tout à la ville et à ses besoins. »

De ce rassemblement de différentes sensibilités, il commente : « Nous aurions tous pu être têtes de liste, chacun de notre côté. » Ce soir-là, il est entouré de Bernard Kossoko, membre du FC Mantois, Nathalie Peireira, présidente de l’association des Chat’s gabonds, tous deux colistiers de Fabrice Andreella en 2014, et Annette Peulvast. « On s’est rencontré, on a échangé et on s’est rassemblés autour de valeurs communes », complète Sam Damergy.

Deux paramètres ont conduit l’ancienne maire à s’engager auprès de Sam Damergy. « Je ne pouvais pas rester étrangère à ces élections, parce que ma vie politique a été marquée par un long combat contre le FN », précise-t-elle. Elle sera toutefois un peu plus en retrait qu’à l’accoutumée : « À un moment donné, il faut savoir passer la main en douceur, il faut savoir former de jeunes générations, la relève qui va venir derrière. » La campagne est « encore longue », cinq mois restants avant le scrutin du premier tour. « On peut se fatiguer, on peut avoir […], des changements de pied, je crois qu’il faut insister sur cette ouverture d’union et de rassemblement, qui dans l’intérêt de Mantes-la-Ville ne sera pas vaine », insiste-t-elle.

Dans le public, une question : « Est-ce que c’est d’abord de l’opposition au maire, ou alors on fait fi et on travaille sur les idées à développer et parler aux Mantevillois uniquement sans pour autant faire de polémique avec l’équipe en place ? » En réponse, Sam Damergy objecte : « La polémique ne mène à rien. Nous allons programmer des idées, écouter les citoyens. » Des thématiques ont toutefois été définies autour de « l’écologie, l’économie, la propreté, le transport, les espaces publics d’une manière générique », qui seront présentés au cours d’une réunion publique le 21 novembre ­prochain.

S’il ne dit pas non à un rapprochement avec des candidats, déclarés ou futurs, Sam Damergy se montre ferme : « Est-ce que nous allons rejoindre une autre liste ? La réponse est non, nous c’est une liste d’union donc on accueille, on ne va pas rejoindre. » Il évoque cependant des contacts avec l’ancienne maire Monique Brochot (PS). Cette dernière confirme avoir rencontré la tête de liste plusieurs fois. « Je suis toujours dans le même état d’esprit. Dans un premier temps, on travaille sur un rassemblement à gauche », indique-t-elle. Concernant Eric Visintainer (Libres), président de Mantes en mouvement et candidat, il n’y a pas eu de contact. « Je me demande quelle est sa plus-value, je ne l’ai jamais vu assister à un conseil municipal », s’interroge ce dernier.