La communauté urbaine a désormais son plan climat

En gestation depuis 2016, le Plan climat air énergie territorial (PCAET) a été présenté lors du conseil communautaire du jeudi 12 décembre.

Les associations et certains groupes de l’opposition s’inquiétaient l’an dernier qu’il ne soit pas prêt au moment du vote du premier arrêt du plan local d’urbanisme intercommunal. Presqu’un an plus tard, le 12 décembre, le Plan climat air énergie territorial (PCAET) a été présenté aux conseillers communautaires et adopté.

Ce PCAET fixe des objectifs, notamment en termes de réduction de gaz à effet de serre, de consommation d’énergie ou de mobilités. Il sera mis en place au deuxième semestre 2020, après validation des autorités environnementales et de la Région. Tous les élus s’étant exprimés ont salué la nécessité de se doter d’un tel document et de mettre en place des actions au vu des enjeux climatiques et ­environnementaux.

« Il y aura une page de l’histoire qui se tourne, une histoire qui dure depuis 2016 et qui a fait l’objet d’un travail gigantesque, résume le vice-président en charge du développement durable et de l’environnement et maire de Limay, Eric Roulot (PCF). Le PCAET est défini par la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte et son décret d’application. »

Ce document rassemble 44 actions que devra mener la communauté urbaine pour atteindre ses objectifs. GPSEO mise notamment sur le développement des énergies renouvelables, biogaz, photovoltaïque ou éolien pour « couvrir en énergies renouvelables, 42 % de la consommation totale du territoire à l’horizon 2050 », détaille la communauté urbaine dans un communiqué de presse.

« Cela représente une mise en œuvre concrète des objectifs fixés aux niveaux national, régional et mondial », insiste Eric Roulot. En plus de la production d’énergies renouvelables, quatre autres axes ont été définis par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise : « La rénovation et la sobriété énergétique des bâtiments, la mobilité durable […], l’économie durable et inclusive, l’accompagnement d’une agriculture et plus largement du territoire pour son adaptation aux effets du changement climatique », énumère Eric Roulot.

« Cela représente une mise en œuvre concrète des objectifs fixés aux niveaux national, régional et mondial », insiste Eric Roulot (PCF), vice-président en charge du développement durable et de l’environnement et maire de Limay.

Le document a été plutôt bien accueilli par les élus communautaires. « Le groupe se félicite de l’aboutissement de ce travail. Il y a plus d’un an, on s’inquiétait du devenir du service développement durable, rappelle la présidente du groupe Démocratie et solidarités et élue d’opposition mantevilloise Monique Brochot (PS). Voir en un an ce document avec toutes ces actions aboutir nous satisfait pleinement. »

Pour le groupe de l’exécutif Agir pour GPSEO, sa présidente, la sénatrice et conseillère municipale d’Aubergenville, Sophie Primas ajoute : « On se réjouit de ce projet important qui arrive à terme d’une aventure qui continuera et qui fixe des objectifs à notre territoire en termes de responsabilités dans la lutte contre le réchauffement climatique. […] Ce mouvement va nous permettre des opportunités enthousiasmantes pour notre territoire, en termes de qualité de vie, des opportunités économiques […] des ­opportunités sociales. »

Si elle a souligné que ce Plan climat air énergie territorial était un « bon début », la présidente du groupe Citoyens pour un territoire solidaire et écologique et maire d’Evecquemont, Ghislaine Senée (EELV), a également déploré un manque d’ambition de la part de la communauté urbaine. « On ne va pas suffisamment loin, notamment sur la réduction des consommations d’énergie, on est à 36 % en 2050, or la loi est jusqu’à moins 50 %, explique-t-elle. On a la question de la qualité de l’air, on est en zone sensible et je pense qu’on aurait pu mobiliser les acteurs, être ­beaucoup plus ambitieux sur le ­sujet. »

Elle remarque toutefois une « prise de conscience » et appelle à ce que les actions préconisées par le PCAET soient intégrées dans les prochaines « politiques publiques » de la communauté urbaine. « C’est un projet d’animation du territoire, conclut-elle. […] Il aurait pu fédérer le territoire, beaucoup plus qu’un plan local d’urbanisme intercommunal qui n’est qu’une transposition de règles d’urbanisme. »