Les vêtements collectés au Relais se vendent aussi en Afrique

Le Relais Val de Seine a fêté ses 25 ans. Spécialisé dans l’économie solidaire et d’insertion, il exporte aussi du textile en Afrique pour investir dans l’économie de ces pays.

Rien ne se perd, tout se transforme. Cette devise pourrait être celle de l’entreprise Le Relais, spécialisée depuis 35 ans dans l’économie solidaire et d’insertion. Pour les 25 ans du Relais Val de Seine, une visite se déroulait le 15 novembre pour découvrir le lieu où transitent chaque jour cinq tonnes de chaussures et 15 tonnes de vêtements collectés en Île-de-France afin d’être ­recyclés.

Ils sont triés par les 130 employés, dont la moitié bénéficie d’un contrat en insertion professionnelle. Environ 50 % du chiffre d’affaires de l’entreprise provient de la revente des textiles de qualité dans les boutiques Ding Fring à Paris et en Île-de-France. Depuis une dizaine d’années, Le Relais exporte aussi au Burkina Faso, au Sénégal et à Madagascar.

« L’idée c’était de trouver un débouché, déclare Émilie Morand, directrice du Relais Val de Seine. On crée aussi en Afrique de l’économie […] qu’on réinvestit dans le pays ». Ainsi, les bénéfices engendrés au Burkina Faso permettent notamment de former des agriculteurs tandis que le Sénégal s’est spécialisé dans le maraîchage. À Madagascar, l’argent créé sert à fabriquer la « ­Karenjy, une voiture autonome ».