La cryothérapie au service du « bien-être »

Depuis trois ans, la salle sport et fitness à Mantes-la-Ville propose à ses clients des séances de cryothérapie. Ce traitement par le froid réduit notamment les douleurs musculaires.

Comme tous les ans, la nouvelle année est synonyme de bonnes résolutions. Après les excès alimentaires durant la période des fêtes de Noël, beaucoup de personnes envisagent d’accroître leurs pratiques sportives. Or, sans préparation physique adéquate, l’organisme s’expose à des risques accrus de blessures musculaires. Pour lutter contre ce problème et améliorer le bien-être de sa clientèle, la salle sport et fitness, située 4 chemin des cordeliers à Mantes-la-Ville, propose depuis environ trois ans des séances de cryothérapie sur le corps entier, à savoir des pieds jusqu’à la poitrine environ. Elles attirent régulièrement des ­amateurs et des sportifs confirmés. Trois séances coûteraient 75 euros.

« Une séance dure au maximum trois minutes pour éviter l’hypothermie, explique Bruno David, le gérant de la salle sport et fitness qui est également préparateur physique. On commence la séance aux alentours de -80°C […] et la machine va se refroidir au fur et à mesure par des arrivées de froid successives pour descendre entre -130°C et -150°C. L’objectif c’est de choquer le corps pour qu’il se défende. »

Néanmoins, si Bruno David reconnaît qu’une séance de cryothérapie n’est jamais « une gaîté de plaisir », il affirme que cela ne provoque pas de douleurs particulières liées au froid. « C’est un froid sec, déclare t-il. On a 1 % d’humidité. Ce n’est pas un froid agressif […]. C’est même plus dur, par exemple, de prendre une douche à 10°C qu’une cryothérapie à -80°C. » Malgré tout, la cryothérapie est déconseillée aux personnes souffrant notamment d’hypertension, de problèmes cardiaques ou respiratoires ainsi que celles qui sont intolérantes au froid.

Pour les autres, les bienfaits sont multiples. « On sent ses jambes légères, détaille Bruno David. Il y a [aussi] un effet anti douleurs qui arrive dans les 24 à 48 heures qui suivent la séance. Des endorphines (hormones responsables de la sensation de bien-être après un effort physique, ndlr) sont libérés et on ressort un peu euphorique après une séance ». Pour le gérant et préparateur physique, ce sont justement ce « bien-être » et la réduction de douleurs musculaires chroniques qu’une cliente atteinte de fibromyalgie vient chercher durant ses séances hebdomadaires de cryothérapie. Si le traitement par le froid n’apporterait pas une solution miracle à son problème de santé, il aurait toutefois permis de réduire son traitement « de trois-quart ».

Parmi les adeptes de la cryothérapie, la salle compte aussi des sportifs confirmés. C’est par exemple le cas d’un Muriautin de 42 ans qui pratique l’athlétisme au niveau régional. « Cela permet de se sentir bien dans sa peau. C’est bien aussi pour la fatigue, pour la récupération, le stress, la prévention des blessures et les ­courbatures » énumère-t-il.

Mais, si selon le site internet du fabricant Cryojet Health Therapy, une séance de trois minutes permet à « l’organisme [de] consomme[r] 500 calories », la cryothérapie n’a « pas d’effet amincissant » d’où l’intérêt de l’associer à une pratique sportive. Pour mesurer les bénéfices à long terme et la posture de la personne, Bruno David a donc investi dans un outil de contrôle de la silhouette. « Cela vient d’arriver en France, affirme-t-il en montrant la machine circulaire à laquelle est connectée une tablette numérique. On est les premiers à la mettre en place. La personne monte dessus et on la scanne complètement. On a accès à toutes les mesures que l’on veut. »