Un entraîneur du FC Magnanville soupçonné de viols sur des adolescents

Il avait déjà été condamné pour agression sexuelle en 2008, avant son arrivée au club.

Il entraînait des jeunes de 14 à 16 ans. Ce jeudi, l’entraîneur des U16 du club de football de Magnanville, âgé de 46 ans, a été interpellé chez lui, à Mantes-la-Ville, puis mis en examen, ce vendredi 24 janvier, pour viols, tentatives de viol, agressions sexuelles et corruption de mineurs sur plusieurs jeunes licenciés du FC Maganville.

Selon Le Parisien, l’enquête a permis d’identifier au moins cinq victimes, pour des faits qui pourraient remonter à 2017 voire 2016. Dans ses colonnes, le quotidien rapportait que l’entraîneur aurait abusé de ses jeunes joueurs à son domicile où il disposait d’une salle de musculation et où se seraient produits les faits. Toujours selon Le Parisien, le quadragénaire aurait également abusé d’un adolescent au sein de son lieu de travail, l’entreprise Selmer, où il était maître de stage. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place.

« Il était estimé au club, il y a des parents qui sont choqués, assurait Joseph Buron, le président du club, au micro de M6 dimanche. Beaucoup d’entre eux veulent savoir si leur ­enfant a été entraîné par lui [le suspect] ».

De son côté, le maire (DVG) de la ville, Michel Lebouc, a été mis au courant le mercredi, par le commissariat de Mantes-la-Jolie « qu’une enquête avait été ouverte suite à plusieurs plaintes à l’encontre d’un membre du club », explique-t-il lors d’une conférence de presse exceptionnelle ­organisée à la mairie ce lundi 27 ­janvier.

Deux jours plus tôt, l’enquête des services de police a permis de mettre en lumière les antécédents de l’éducateur qui avait été condamné pour des faits correctionnels d’agression sexuelle en Bretagne, en 2008. Le quadragénaire avait été condamné à huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

À la lumière de ces nouvelles informations, l’édile a révélé, qu’il avait interpellé les députés locaux ainsi que Sophie Primas, la sénatrice des Yvelines afin « d’étudier les textes de loi sous un nouvel angle. Comment pouvait-il [le suspect] encore entraîner des adolescents avec un casier judiciaire pareil ? Nous devons impérativement réfléchir sur le recrutement des ­associations qui accueillent nos enfants ».