Le sport pour favoriser l’emploi des jeunes

Le 18 janvier, le programme d’insertion par le sport, initié par l’Agence pour l’éducation par le sport (Apels), a été lancé en ville pour aider les jeunes sportifs à trouver un emploi.

De nombreux sportifs, dont l’ancien rugbyman international français, Marc Lièvremont, sont venus le 18 janvier au gymnase Laura Flessel afin de célébrer le lancement officiel, dans la commune, du programme d’insertion par le sport (Apels). Son but est de venir en aide aux jeunes en les aidant à trouver un emploi en alliant sport et formation théorique ­professionnelle.

Pour Lahcen Chakir, l’un des trois coachs d’insertion par le sport recrutés par la ville, ce dispositif permet avant tout de redonner confiance aux jeunes. « La première chose dont on s’aperçoit chez les jeunes c’est qu’ils sont en manque total de confiance et, sans la confiance, on est personne, affirme celui qui a évolué en tant que joueur de l’équipe réserve du Paris Saint-Germain avant de devenir entraîneur du club de football de l’US Chanteloup. On a réussi à leur inculquer cela. »

Il détaille, de son rôle auprès des jeunes : « Nous, notre but, c’est de leur donner des outils pour réussir. Ils viennent avec des objectifs personnels et nous on les accompagne. On a même des jeunes qui se sont découvert des compétences qu’ils ne soupçonnaient pas [en participant à la formation]. »

Depuis près de deux mois que le dispositif est mis en place dans la ville, et sur les six mois totaux que dure cet accompagnement professionnel, les seize bénéficiaires actuels peuvent suivre la formation qu’ils souhaitent. Elle va de la préparation à des masters à l’apprentissage des métiers du bâtiment.

« On avait tous des vœux, déclare Halifa Andjidine, l’un des jeunes participants au programme d’insertion par le sport. Les coachs regardent nos vœux et nous posent pas mal de questions pour savoir notre motivation. Ils essayent de nous cerner pour savoir dans quel métier on serait le mieux ». C’est ainsi que cet animateur scolaire de 26 ans à Andrésy, possédant un BEP vente, souhaite désormais se reconvertir dans la plomberie.

Pour y parvenir, les bénéficiaires du programme d’insertion par le sport se réunissent chaque semaine entre quatre et huit heures. Si pour Halifa Andjidine, les séances de sport permettent avant tout de « se motiver » pour suivre la formation, Lahcen Chakir y voit, quant à lui, plutôt un cadre permettant de leur inculquer le respect des règles. La maire de la ville, Catherine Arenou (DVD), semble partager cet avis. « Aller chercher les performances sociales du sport, je trouve cela absolument génial, super ­novateur » se ­réjouit-elle.

En ce qui concerne l’accompagnement professionnel théorique, Halifa Andjidine mesure déjà ses progrès. « On s’est préparé à faire des entretiens d’embauche, se souvient-il. On s’est fait filmer pour voir ce qu’on devait refaire ou non en entretien. C’était intéressant. Il y a des choses que je faisais […] et j’ai vu que ce n’était pas forcément bien ».

Si ce dispositif est mis en place à Chanteloup-les-vignes, il est amené à s’élargir plus généralement, en particulier dans le Mantois. Selon le département des Yvelines, le coût total du programme d’insertion professionnelle par le sport est de « 800 000 euros sur trois ans » et comprend une rémunération des entraîneurs à hauteur de « quelques centaines d’euros par mois ». Pour le président, Pierre Bédier (LR), ce montant est parfaitement justifié. « Des choses qui ont de la valeur, on les paye », explique-t-il. D’ici 2021, environ 450 jeunes devraient être pris en charge dans les Yvelines.