Rénovation urbaine : les démolitions font débat

Lors de la présentation de la convention d’engagement de l’Agence pour la rénovation urbaine, pour le renouvellement urbain du Val Fourré, l’opposition s’est indignée de certaines démolitions.

Jeudi 6 février dernier, la déclaration d’engagement de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) d’un montant de 83,6 millions d’euros, dans le cadre de la deuxième phase du renouvellement urbain du quartier du Val Fourré, a été approuvée lors du conseil communautaire. Trois jours avant, elle avait été présentée aux élus mantais lors du dernier conseil municipal.

À cette occasion, le conseiller d’opposition communiste Marc Jammet a vivement déploré que soient inclus dans ce renouvellement urbain des démolitions de logements et équipements publics. Le maire Raphaël Cognet (LR) a précisé avoir engagé des négociations avec l’Anru pour que les logements soient reconstruits dans la ville.

« Cette convention fixe cinq axes pour le renouvellement du quartier : projet territorial, développement résidentiel, la question du relogement et l’attribution des logements, l’insertion par l’activité économique, notamment la question des clauses d’insertion et le pilotage et l’ingénierie de projet », précise l’édile mantais. La convention aborde également « la façon dont vont être relogés les gens, la question de l’insertion, de savoir comment on va mettre nos jeunes et leur apprendre des métiers sur ces chantiers d’insertion », poursuit-il.

Pas de quoi convaincre Marc Jammet, qui dénonce un « charabia » et un manque de concertation de la part de la municipalité. « Il y aura des destructions de logements sociaux et des reconstructions dans d’autres communes où il manque des logements sociaux, en clair ça ne sera pas pour les Mantais », déplore-t-il. Face à lui, Raphaël Cognet rappelle que quatre réunions publiques ont été organisées entre les mois de novembre et décembre derniers « que vous étiez invité et que comme d’habitude vous n’êtes pas venu ».

S’appuyant alors sur le comité d’engagement établi au mois de septembre 2019, Marc Jammet énumère alors : « Les démolitions, aux Aviateurs 256 logements, aux Musiciens 18 logements, […], l’école des Anémones, […] la dalle Clémenceau, la tour Jupiter. »

S’appuyant alors sur le comité d’engagement établi au mois de septembre 2019, Marc Jammet énumère alors : « Les démolitions, aux Aviateurs 256 logements, aux Musiciens 18 logements, […], l’école des Anémones, […], Le gymnase Lécuyer, […] la dalle Clémenceau, la tour Jupiter, le gymnase Camus. […] Une vraie concertation, c’est du sérieux, le respect des Mantais et des commerçants, c’est le b.a-ba, vous ne le respectez pas. »

« Nous avons toujours dit qu’il y aurait des destructions, rétorque Raphaël Cognet. […] Les habitants on les a vus en vrai […] et vos élucubrations sur le fait qu’il ne faut rien faire et donc ne rénover aucun logement et donc laisser vivre dans la misère sont absolument scandaleuses. »

Concernant la démolition de l’école des Anémones, il ajoute que c’est une demande des habitants : « Ce que nous ont dit un certain nombre de parents c’est que c’était très problématique d’avoir des maternelles isolées parce qu’il fallait au même moment poser des enfants en maternelle et à l’élémentaire, dans ce cadre-là nous réfléchissons au fait de rassembler des groupes scolaires aux mêmes endroits. […] Dans ce cadre là, nous allons réfléchir à la construction, ou à la réhabilitation de groupes scolaires pour pouvoir tout faire au même endroit. »

Valérie Pécresse présente son plan pour les quartiers

Vendredi 7 février, la présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse s’est rendue au Val Fourré dans le cadre de l’application du « pacte pour les quartiers solidaires », adopté en 2016, précise le communiqué de presse. Ce pacte a un budget de quatre milliards d’euros répartis sur quatre ans pour mieux faire connaître « ses nombreux dispositifs destinés aux maires, aux associations, aux habitants et aux porteurs de projets de ces quartiers », conclut le communiqué de presse.