La fin du calvaire pour les résidents de Lucie Aubrac ?

Face au ras-le-bol exprimé par les habitants de la résidence Lucie Aubrac vis-à-vis des défauts d’entretiens qui perdurent, leur bailleur s’est engagé a traiter les problèmes au cas par cas.

Si on ne parle pas encore de soulagement chez les locataires de la résidence Lucie Aubrac, située dans le quartier de la gare, on salue la démarche et on croise les doigts. Suite à une réunion organisée le 13 janvier dernier entre les représentants des résidents, la municipalité et le bailleur, CDC Habitat, ce dernier s’est engagé sur la réalisation de travaux.

Confronté à des problèmes d’insécurité récurrents ces derniers mois ainsi qu’à des délais importants en ce qui concerne les réalisations des travaux dans leur immeuble, les résidents achèrois n’ont, en effet, pas manqué d’exprimer leur ras-le-bol. « On est face à un mur », déploraient certains dans les colonnes de La Gazette (voir édition du mercredi 4 décembre 2019), pointant du doigt « qu’aucune réponse n’a jamais été apportée sur ces sujets ».

Leur agacement ne s’en était retrouvé que plus renforcé lorsque le 25 novembre dernier, une vingtaine d’entre eux devaient rencontrer les responsables locaux de CDC Habitat à l’Espace Boris Vian pour envisager ces sujets. Seulement, l’organisation gestionnaire de la résidence ne s’était pas présenté invoquant, à ce moment-là, « une incompatibilité d’agendas ».

Parking inondé, canalisations brisées, façades fissurées et systèmes de chauffages défectueux, tels sont les défauts dont les résidents font état, encore aujourd’hui. « C’est des problèmes qu’on soulève depuis 2013 voire 2010 », s’indigne Frédéric Falipe, l’un des représentants des locataires de la résidence Lucie Aubrac.

Sur ces points, leur bailleur reconnaît la nécessité de rénovations et indique que « suite aux doléances des locataires, le syndicat de copropriété (qui est gestionnaire du parking de la résidence Ndlr) sera saisi afin de réaliser une expertise des dégâts ». De cela, Meriem Habbad, directrice de l’agence départementale de CDC Habitat ­précise que « 200 000 euros avaient déjà été investis pour rénover le bâtiment, notamment pour le ravalement de la façade », mais affirme que « des rendez-vous personnalisés vont être pris avec chaque résident pour identifier leurs problèmes de façon plus précise ».

Une annonce sans mention d’aucun calendrier prévisionnel qui ne semble pas encore combler pleinement les locataires qui réclament désormais « du concret ». « Cette réunion était importante car il y avait un manque cruel de communication avec eux, souligne Frédéric Falipe. Maintenant on attend de voir la suite avant de se réjouir car ce n’est pas la première fois qu’on nous fait des promesses, on aimerait qu’elles ne soient pas lancées dans le vent cette fois […]. Les écrits restent pas les paroles… »

Du côté de la municipalité, Annie Debray-Gyrard, l’adjointe au logement, salue « la bonne volonté » dont les responsables de CDC Habitat ont fait preuve durant cette réunion de médiation. Durant celle-ci la possibilité d’installer des caméras de surveillance sur le parking a été évoquée afin de régler les problèmes d’insécurité rapportés. « Les habitants devraient sûrement voir le bout du tunnel, du moins c’est ce qu’on espère », conclut Marc Honoré (DVD), le maire d’Achères.