La jeunesse, priorité des associations de vallée de Seine

À l’occasion des résultats de l'appel à projets Cité Solidaire en Seine Aval lancé par le Département, une dizaine d’associations de vallée de Seine ont présenté leurs projets pour la jeunesse.

Sur les 14 lauréats, dix ont présenté un projet associatif tourné vers la jeunesse ou l’enfance. Le 28 janvier au Département à Versailles, 14 associations de Chanteloup-les-Vignes, Les Mureaux et de Mantes-la-Jolie se sont vu remettre une subvention dans le cadre de l’appel à projets Cité Solidaire en Seine Aval. Co-organisé par le Département et la Fondation Vinci, ce concours vise à récompenser des projets qui « renforcent le lien social et le vivre ensemble dans les quartiers ­prioritaires ».

« Les associations lauréates apporteront dans les quartiers prioritaires un souffle nouveau grâce à des projets destinés à changer le quotidien des habitants », explique Catherine Arenou (DVD), vice-présidente du Conseil départemental, déléguée à la politique de la ville et maire de Chanteloup-les Vignes, au moment de remettre la dotation globale de 197 470 euros, financée à 50 % par le conseil départemental et 50 % par la Fondation Vinci, aux ­associations de Vallée de Seine.

Ce « souffle nouveau », les associations chantelouvaises, muriautines et mantaises l’ont, pour la grande majorité d’entre eux, dirigé vers les enfants et les adolescents. Parmi elles, certaines comme la Compagnie des contraires, située dans le quartier de la Noé à Chanteloup-les-Vignes, l’Association des parents de la Vigne blanche des Mureaux ou encore l’association Eveil mat’ins à Mantes-la-Jolie, qui œuvrent déjà aux côtés des plus jeunes, souhaitent pousser la démarche encore plus loin.

« L’idée c’est de créer une comédie musicale pour les enfants sur le thème du Roi Lion. On souhaite les faire jouer, chanter et danser, tout en mobilisant leur imaginaire », explique Emeline de Lattre, responsable de l’antenne muriautine de l’association Le Rocher-Oasis des Cités, qui organise tout au long de l’année des actions éducatives et sociales dans les ­quartiers en difficulté.

Les associations sportives, elles aussi, ont imaginé leurs nouveaux projets en faveur de leur jeune public. À Mantes-la-Jolie, le club d’art martial, Mantes 78 Muaythai Club a obtenu 7 500 euros pour proposer aux jeunes du quartier du Val Fourré de mixer sport et soutien scolaire.

« On souhaite accompagner les jeunes du quartier durant les périodes de vacances scolaires. On voudrait leur donner des modèles avec des étudiants qui ont bien réussi. Ils [les étudiants] leur apporteront une aide aux devoirs et pourront prendre le temps de parler avec eux. Dans le même temps, on couplera ce dispositif avec des initiations à l’art martial pour les accrocher et leur enseigner certaines valeurs », détaille de son projet Rachid Souanef, un administré du club.

Parmi les autres projets primés, l’association Femmes Unies, située aux Mureaux, compte accompagner des groupes d’enfants de la commune dans la découverte des institutions françaises et du fonctionnement de la république à travers des visites guidées. L’association mantaise Eveil Mat’ins souhaite, elle, proposer aux enfants qu’elle accueille des ateliers autour de la ­préservation de l’environnement.

Des ateliers artistiques itinérants verront également le jour à Chanteloup-les-Vignes grâce à l’association Allons vers l’éducation culturelle pour inviter les enfants à découvrir l’univers musical et « favoriser l’accès à la culture ».

« L’objectif était de permettre aux associations, qui avaient l’habitude des dossiers de subventions annuels, et chronophages parfois, de se poser les questions « où est-ce que je veux être innovant et où est-ce que je vais convaincre ? » », se réjouit la maire de Chanteloup-les-Vignes.

L’appel à projets Cité solidaire en Seine Aval avait été lancé fin juin 2019 et clôturé en septembre. « Chaque action retenue va faire l’objet du double parrainage d’un salarié du groupe Vinci et d’un agent du Territoire d’action départementale Seine Aval. Ensemble, ils apporteront expertise et soutien pour aider à la mise en place des actions dès cette année », souligne Catherine Arenou de la poursuite du projet.