« On voit le rôle d’un élu municipal comme celui d’un militant syndical »

Vendredi 21 février, lors d’une réunion publique organisée aux Mureaux, le mouvement Lutte ouvrière a présenté ses cinq candidats pour les élections municipales en Vallée de Seine.

« Faire entendre le camp des travailleurs », telle est la raison des candidatures des cinq listes Lutte ouvrière pour les élections municipales en vallée de Seine. Vendredi 21 février, lors d’une réunion publique organisée aux Mureaux, Jean-Pierre Mercier, Alain Luguet, Philippe Gommard, Thierry Gonnot et Ali Kaya, respectivement candidats à Poissy, les Mureaux, Aubergenville, Mantes-la-Jolie et Conflans-Sainte-Honorine, ont détaillé les lignes directrices du mouvement.

Pour imager « ce que pourrait donner un maire Lutte ouvrière », les candidats se sont notamment appuyés sur les différents mouvements sociaux qui ont battu le pavé ces derniers mois. « Nous, on voit le rôle d’un élu municipal comme celui d’un militant syndical dans une entreprise. Celui-ci n’hésiterait pas à appeler à la mobilisation, voire même à être l’organisateur des grèves », souligne Jean-Pierre Mercier, porte-parole national de Lutte ouvrière, devant la ­quarantaine de partisans ­présents.

Sur la question du logement social, les candidats dénoncent « le ­pouvoir » que confèrent certains élus aux bailleurs sur leur commune. « Conséquence, soit les loyers sont trop chers, soit ils [les logements] ne correspondent pas à la taille de la famille ou alors ils sont en mauvais état, regrette Thierry Gonnot, candidat à Mantes-la-Jolie. Il faudra faire le recensement des logements vides car on sait qu’il y en a. » Pour Ali Kaya, le candidat conflanais, « il serait même envisageable d’appliquer la loi de réquisition des logements vacants » pour répondre concrètement à ce problème.

En revanche, lorsque le public a été invité à poser ses questions, certains électeurs ont exprimé des préoccupations purement locales. « Nous on est très loin des autres politiques, notre problème ce n’est pas de discuter de la nourriture bio dans les cantines. […] Certains nous disent qu’on n’a pas de programme […] on ne fait pas de promesses mais on a des engagements, répond Jean-Pierre Mercier. Cela dit, on pourrait être amené à voter des décisions ou à prendre des arrêtés municipaux qui seraient illégaux vis-à-vis de la préfecture pour défendre les intérêts de la population. »