La rénovation du quartier Acosta s’invite dans la campagne

Des habitants ont interrogé les candidats aux municipales Philippe Gommard (Lutte Ouvrière) et Gilles Lécole (LR, conduit une liste d’ouverture) durant leurs campagnes. Outre la rénovation du quartier Acosta, la restriction des pesticides a aussi été abordée.

Les traits tirés mais le sourire aux lèvres. À l’approche des municipales et malgré la fatigue apparente des candidats, les actions de campagne électorale se multiplient dans la ville qui recense trois listes. Parmi elles, on trouve celle de Philippe Gommard (Lutte Ouvrière) mais aussi la liste de l’actuel adjoint aux travaux et aux transports, Gilles Lécole (LR, conduit une liste d’ouverture) et de l’édile, ­Thierry ­Montangerand (DVD).

Dans ce contexte de division au sein de la majorité municipale, La Gazette s’est intéressée à la campagne aubergenvilloise en rencontrant les candidats. Si le maire actuel n’a pas répondu à nos très nombreuses sollicitations, les rencontres auprès des habitants des deux autres ­candidats ont notamment été l’occasion de constater que la rénovation du quartier Acosta tout comme l’écologie étaient des sujets phares.

« Dans cette élection, il faut que le camp des travailleurs soit représenté et se renforce pour qu’il y ait des points d’appui pour permettre d’améliorer certaines choses », explique Philippe Gommard à une passante qui l’interroge sur la raison de sa candidature lors d’une distribution de tract qui s’est tenue le 22 février au centre commercial Acosta. Pour le candidat, le lieu de son action de campagne semble particulièrement bien choisi puisqu’un de ses projets majeurs est de venir en aide aux habitants de ce quartier dont certains logements souffrent d’« insalubrité ». Alors qu’un passant l’interpelle à ce sujet, Philippe Gommard lui explique qu’il souhaite travailler en étroite collaboration avec le bailleur, 1001 vies habitat, pour permettre la « réhabilitation » des logements.

Le candidat de Lutte Ouvrière n’est néanmoins pas le seul à y réfléchir. Dans une réunion publique organisée le 6 mars dans l’ancien cabinet médical situé dans le centre commercial Acosta, son adversaire, Gilles Lécole, envisage aussi de réhabiliter les logements de ce quartier. « On a des problèmes de moisissure dans les appartements, reconnaît-il. Je pense que les appartements souffrent d’un problème de ventilation. C’est un avis personnel mais j’en suis persuadé. » En reconnaissant qu’il s’agit d’un « énorme travail » orchestré par le bailleur à réaliser tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments, Gilles Lécole veut travailler avec 1001 vies habitat pour que le quartier retrouve de sa splendeur.

Alors que le point de vue des candidats concernant le quartier Acosta semble converger, Philippe Gommard est néanmoins convaincu que ses rivaux s’intéressent surtout à des sujets qui n’affectent pas directement la vie des habitants. À titre d’exemple, il s’appuie sur l’écologie. S’il reconnaît qu’il s’agit d’un thème important, il ajoute : « Aujourd’hui, voilà, le cas de la cantine bio, ne pas mettre de pesticides, c’est bien mais cela ne change pas la vie des gens ».

Au cours de la réunion publique organisée, Gilles Lécole n’a pas parlé des repas bio. Il a toutefois insisté sur le fait que des parents d’élèves l’ont interpellé pour lui signaler l’utilisation de produits chimiques agricoles à proximité de l’école maternelle Charles Perrault durant les heures scolaires. Le candidat envisage de créer une « charte de bonne conduite » pour les agriculteurs qui devront justifier la nocivité éventuelle des produits utilisés. La possibilité de ne pas y recourir durant les heures d’école sera aussi discutée.