Condamné à un an de prison pour maltraitance animale

Filmé en train de projeter une chienne sur la place Racine, ce Pisciacais de 48 ans a été condamné à 12 mois de prison dont six avec sursis.

Il lui est désormais interdit de posséder un animal domestique. Jeudi 12 mars, un habitant de Poissy était jugé pour avoir frappé et projeté violemment un chien, dont il avait la garde, sur le sol de la place Racine (voir notre édition du 19 février). Il a été condamné à une peine de douze mois de prison, dont six avec sursis.

« Je ne pensais pas lui avoir fait mal. Ce n’est que lorsque j’ai vu la vidéo, que j’ai compris. » Dans le box du tribunal correctionnel de Versailles, cet homme âgé de 48 ans peine encore à expliquer son geste. Le 10 février dernier, il a été filmé par un passant en train de s’en prendre à Kara, une jeune chienne qui lui avait été confiée par sa nièce, partie au Sénégal. Diffusée sur les réseaux sociaux, la vidéo est rapidement devenue virale, accélérant notamment le processus d’identification et d’interpellation du Pisciacais qui a reconnu les faits.

« J’ai toujours aimé les animaux », assure-t-il devant les regards circonspects des avocats de la partie civile, composés de quatre associations : la Société protectrice des animaux (SPA), la Fondation Brigitte Bardot, 30 millions d’amis et la Confédération nationale défense de l’animal. « Je la sortais trois fois par jour, mais ce jour-là, elle n’arrêtait pas de tirer sur la laisse et de s’arrêter brutalement, ça m’a énervé », relate le prévenu. Bien qu’elle confie « condamner » les actes de son client, son avocate explique que le Pisciacais est « un homme en souffrance », actuellement en arrêt maladie pour un burn-out après les décès de deux proches.

Durant leurs réquisitions, les quatre avocates de la partie civile, dénoncent, elles, des faits « d’une violence inouïe ». Le quadragénaire devra verser aux associations des dommages-intérêts à hauteur de 370 euros pour « couvrir les frais de vétérinaire et de gardiennage engagés par la SPA » et s’acquitter de 1 300 euros supplémentaires auprès de chacune d’entre elles. Sachant qu’il avait déjà passé cinq semaines en prison pour cette affaire, le prévenu est ressorti libre en fin de journée. Le jugement rendu sera aménagé par le juge d’application des peines.

Présente à l’audience, la propriétaire de Kara, actuellement placée dans un foyer de la SPA, espérait en récupérer la garde. Cependant, le tribunal a opté pour la confiscation de l’animal. « C’est scandaleux, elle n’a jamais été violentée chez moi », fustige-t-elle dans les couloirs du tribunal après le verdict.