Le maire RN en tête mais talonné par Sami Damergy

Amitis Messdaghi (EELV) et Romain Carbonne (DVG) suivent et obtiennent respectivement 17,55 % et 14,82 %.

Il était l’un des scrutins les plus attendus en vallée de Seine. À Mantes-la-Ville, le maire sortant RN Cyril Nauth est arrivé en tête avec 33,72 % des voix, talonné par l’ancien président du FC Mantois Sami Damergy, qui récolte 27,22 % des suffrages exprimés. Suivent ensuite Amitis Messdaghi (EELV) et Romain Carbonne (DVG) avec respectivement 17,55 % et 14,82 % des voix. Enfin Eric Visintainer (Libres) a reçu 6,49 % des votes.

Le scrutin a mobilisé 4 978 votants sur les 11 791 inscrits, pour un taux de participation s’élevant à 42,22 %. En 2014, il était de 57,40 %. En ce lundi16 mars, la question qui se posait en cas de deuxième tour concernait la possibilité d’une éventuelle triangulaire, les discussions ayant commencé entre les trois candidats « ­républicains » pouvant se maintenir.

« Je suis en tête dans neuf bureaux sur 13, indique Cyril Nauth. Je considère que j’ai perdu des voix en raison de ce contexte sanitaire. » Si un second tour devait se tenir, il appelle « tous les électeurs qui ont choisi Eric Visintainer à se porter » sur lui. Dans un communiqué de presse, ce dernier a réagi : « Si le second tour est maintenu, je ne prendrai aucune position. […] Entre un candidat qui au cours de son mandat a été beaucoup plus dans le paraître que dans l’action et un autre qui place le clientélisme au coeur de ses promesses, je suis très pessimiste. » Il exprime également sa « déception » et de la « colère ». Des scénarios possibles, le maire sortant précise : « La logique voudrait que l’on s’oriente vers une triangulaire. » Un scénario qui lui serait favorable.

La position de Sami Damergy est elle catégorique : « On est la liste ­républicaine la mieux placée, on appelle au rassemblement derrière nous. » Des négociations en cours, il espère qu’elles aboutiront : « Je vais tout faire pour éviter 2014. […] [Certains] verront d’un mauvais œil qu’ils repartent et ce n’est pas sûr que l’[on profite] de l’érosion. » Lui aussi estime que « dans des conditions normales, on aurait eu plus de voix ».

Le scrutin a été tendu, plusieurs candidats envisagent de déposer des recours et dénoncent des irrégularités. « J’ai été témoin de squats de jeunes devant les bureaux des Merisiers […] et il y a eu une interpellation […] au bureau 3 », rapporte Cyril Nauth. « Des irrégularités on n’a constaté que ça, rétorque Sami Damergy. Une assesseure a été renvoyée de son poste car suspectée de voter pour nous. »