Comme prévu, et malgré une abstention recensée à hauteur de 57,37 %, le premier tour du scrutin carriérois voit s’affronter des têtes connues. Le dépouillement des urnes a donné une avance confortable à l’ancien maire Eddie Aït (SE), sur le maire sortant Christophe Delrieu (DVD) avec 38,22 % des voix contre 29,81 %.
Pour le second tour, le 22 mars prochain, ce duo acclimaté aux fonctions de premier magistrat sera encore opposé à Khadija Gamraoui (LREM) qui a récolté 17,68 % des suffrages et à Anthony Effroy qui accuse un retard avec un score de 11,34 %. De son côté, le candidat Lutte ouvrière, Marc Darsy, a obtenu 2,92 % des voix.
Dans un communiqué envoyé ce lundi 16 mars, Eddie Aït s’est dit « fier du soutien démontré » et appelle « maintenant au rassemblement autour de notre projet écologiste et citoyen pour redresser la commune et la remettre sur le chemin de la réussite collective et partagée ».
En ballotage défavorable, le maire sortant Christophe Delrieu, juge que la scission de la majorité opérée par son ancienne première adjointe et candidate Khadija Gamraoui « coûte cher au moment de faire les comptes, souffle-t-il. Quand on additionne nos deux résultats on arrive devant Eddie Aït avec quasiment 47,5 %, et au lieu de ça, on se partage chacun un petit bout ».
Au vu du contexte sanitaire actuel et de la faible participation dans la commune, moins de 43 %, Khadija Gamraoui a annoncé, ce lundi 16 mars sur les réseaux sociaux, qu’elle suspendait sa campagne du deuxième tour. « L’heure n’est pas aux propos politiques mais à l’unité pour faire face, ensemble, aux prochaines semaines, précise-t-elle à ses électeurs. Je reste attentive aux annonces du Président de la République dans les prochaines heures et je ne manquerai pas de revenir vers vous ».
Sauf ralliement de dernière minute, Anthony Effroy pourrait, de son côté, être contraint de revoir ses ambitions à la baisse. Alors que son groupe d’opposition Bien vivre à Carrières n’avait obtenu qu’un seul siège du conseil municipal en 2014 (le sien), le candidat espère, sans doute, peser un peu plus autour de la table. Contacté, Anthony Effroy n’a pas répondu dans les délais de notre publication.